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 The silent Guardian & The talkative Novice

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Virginia Di Murano
Virginia Di MuranoLa princesse aux petits codes
MessageSujet: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeSam 23 Mar - 18:17

The silent Guardian & The talkative Novice
Virginia & Rose

Etre de retour dans l'académie de mes études était... Etrange.

En fait, ce n'était pas tant le fait d'y être revenue que celui de ne plus y être étudiante. Je connaissais cet endroit sur le regard d'une adolescente qui apprend, maintenant j'étais - en considération du moins - celle qui avait des choses à enseigner. Quelle ironie vu et étant donné que le première année devait être à peu près de mon niveau ! Mais ça, c'était un détail... Bien que ce soit en partie se détail qui m'avait amenée sur la chemin qui menait au gymnase.

Je voulais m’entraîner.

En tant que gardienne, j'avais libre accès à l'endroit, en dehors des heures de classe bien entendu. Les cours étaient finis depuis un peu plus d'une heure et le reste de ma journée - a relativisé bien sûr étant donné que je vivais au rythme vampirique - a distribué des sourires dans la salle des gardiens en retrouvant les "vieux de la veille" qui se trouvaient déjà ici à quelques années auparavant et en faisant connaissance avec les nouveaux arrivés.
Avoir revu la Gardienne Alberta Petrov m'avait fait très plaisir, au moins autant que de discuter avec le Gardien Alto... Que tous appelaient Stan. Même étudiante, je n'avais pas su le tourner en dérision ainsi. J'avais remarqué une chose aussi : plus aucun des gardiens avec qui j'avais fait l'escorte n'étaient restés. Absolument aucun des trois. J'en étais triste, j'aurais bien aimé en revoir au moins un, rien que pour voir comment les choses avaient évolué.
La chef des gardiens ne m'avait pas reconnue quand j'étais arrivée, et en entendant mon nom, j'avais cru voir une petite lueur de fierté dans son regard. Je ne voyais pas vraiment comment on pouvait être fier de moi... Peut-être parce que je n'avais aucun exemple. Ma mère m'avait traitée de prostituée avant de me laisser me débrouiller seule, mon père c'était volatilisé sans un mot et mon frère... Nous avions une relation qui n'impliquait pas d'être fier l'un de l'autre. Avoir une petite soeur gardienne "de haut rang" ne devait pas être rien pour lui, mais il était simplement content que je vive ma vie. Rien de plus.

Chassant ma famille de ma tête, je jetais un coup d'oeil a au bâtiment en face de moi. L'extérieur du gymnase était le même que dans mon souvenir... Quoique sans doute un peu plus sale. Mais quelle importance, ce n'était pas la façade qui avait de l'importance mais l'intérieur. Quelque pas de plus et je fus à la poignée, mais avant de la toucher, je retirais ma broche de mes cheveux, libérant toute leur longueur dans mon dos. C'était le désavantage de ma coiffure : elle glissait facilement. J'avais l'habitude et ce n'était pas un drame : il ne me fallait que quelques secondes pour me recoiffer. Seulement je le ferais à l'intérieur.

L'air de décembre n'était pas glacial, pas pour une dhampir, mais je n'irais pas prétendre qu'il m'était particulièrement agréable. Pénétrant dans le bâtiment, je m'arrêtai un instant pour observer et comparer ce que je voyais à l'image qu'il me restait. Une image pas si veille d'ailleurs. Un peu moins de deux ans, puisque j'étais moi-même de décembre.
Sans surprise l'aménagement n'avait absolument pas changé. En même temps, à quel changement fulgurant aurais-je du m'attendre en si peu de temps ?

Alors un sourire sur le coin des lèvres, je restais plantée là un moment, sans faire attention à rien. Du moins en apparence : mon instinc restant, lui, aussi alerte qu'il l'était en permanence.
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Rose Hathaway
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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeDim 24 Mar - 14:15

«The silent Guardian & The talkative Novice»
Rose et Virginia
Dans les films américains, être une légende, c’est sympa. Dans la réalité, ça l’est beaucoup moins. A mon retour à l’académie, les gens réagissaient de deux façons à mon égard : soit ils me félicitaient et me complimentaient, soit irrémédiablement, ils me présentaient leurs condoléances pour Mason. J’aurais juste voulu qu’ils se taisent et me laissent tranquille. C’est dans cet état d’esprit que j’avais assisté à la cérémonie à l’issue de laquelle on m’avait tatoué mes molnijas. Et c’est dans cet état d’esprit que j’avais décidé de m’éloigner aujourd’hui.
Je voulais passer à autre chose, oublier ce qu’il s’était passé et agir comme d’habitude. Et même si mes entrainements avaient normalement été annulés, je m’étais dis que cela ne pourrais pas me faire de mal de passer quelque temps au gymnase. Bon d’accord, j’espérais surtout que Dimitri y serait également, mais il n’y avait aucun mal à cela.
Je m’étais donc dirigée directement vers mon lieu d’entrainement, et ce dès la sortie des cours en m’excusant auprès de ma meilleure amie et en lui promettant de la rejoindre dans à peine quelques heures.

Lorsque je passais la porte, je vis une jeune femme postée en plein milieu de la salle. Je l’observais quelques instants, me demandant si je l’avais déjà croisée quelque part, avant d’en venir à la conclusion qu’elle était étrangère à l’académie. Et que c’était une gardienne...
Il n’y avait aucun doute à cela. Malgré le fait que je connaissais quasiment tous les gardiens de l’académie, suite aux divers événements auxquels j’avais déjà participé à leur coté, il était clair que cette femme était une gardienne. Premièrement, c’était une dhampir. Deuxièmement, elle avait adopté surement sans s’en rendre compte la posture type des gardiens. Malgré le fait qu’elle se tenait droite, et qu’elle ne montrait aucun signe particulier qui pourrait prouver son appartenance à l’équipe des gardiens, on pouvait remarquer qu’elle jetait un coup d’œil circulaire à l’ensemble de la salle et semblait prête à agir en cas de danger.

De ce fait, je sus que je n’avais même pas à me racler la gorge afin d’obtenir son attention. Mais, c’était ce que faisaient tous les acteurs dans les séries à suspense alors, je ne pus m’empêcher de faire de même.

« Tu es trop jeune pour être un professeur, trop vieille pour une novice. Alors, qui t’es toi? »
Demandais-je avec ma classe et mon tact habituel.

En attendant sa réponse, je me mis à l’observer. Elle n’avait rien d’original pour une gardienne. Elle portait la tenue, comme tous ses semblables, une tenue discrète et pratique. Le seul détail qui retint réellement mon attention fut qu’elle portait les cheveux longs, qu’elle avait décidé contrairement à la plupart des gardiennes de ne pas les couper.
C’était rare, très rare parmi les femmes gardiennes. J’avais déjà considéré la question, avant de finir par me dire que je ne pourrais pas toucher à mes cheveux. Je les aimais bien trop pour pouvoir m’en séparer comme ma mère l’avait fait. Bien que je soupçonnais dans son cas que ce n’était que pour pouvoir exhiber ses molnijas en public. Et puis, Dimitri m’avait également conseillé de les laisser comme ils étaient mais de les porter relevés, pour que ma coupe de cheveux soit conforme aux règles des gardiens. Et le fait de savoir qu’il aimait mes cheveux valait tous les arguments contraires que l’on aurait pu me trouver.
Ce qui me fit me demander pour quelle raison la gardienne avait-elle fait le même choix. Et oui, je ne pouvais pas m’en empêcher j’étais curieuse, alors je décidais de lui poser directement la question.


« Tu as de superbes cheveux au passage. Pourquoi ne les as-tu pas coupés comme tout le monde ? »

En clair, tu as intérêt à tout me raconter si tu ne veux pas que je te cuisine. Je n’avais pas de mauvaises intentions. Disons juste qu’elle représentait la seule distraction que j’avais pu trouver. J’espérais juste que son histoire réussirait même pendant quelques instants à me détourner de la mienne.
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Dernière édition par Rose Hathaway le Jeu 3 Juil - 16:21, édité 6 fois
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Virginia Di Murano
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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeDim 24 Mar - 19:02

The silent Guardian & The talkative Novice
Virginia & Rose

A peine la porte c'était-elle ouverte qu'un partie de mon attention avait changé de point et mon visage perdu son sourire.

Le pas qui s'approcha était celui d'une jeune fille... Qui jugea utile de s'éclaircir la gorge avant de m'adresser ma parole. Probablement pas stupide au point de pensé que je ne l'avais pas remarqué, c'était peut-être simplement le signe qu'elle comptait engagé la conversation. Dommage, j'aurais apprécié de rester encore un peu seule, ou a défaut, en silence.
En tout cas, je du me mordiller la lèvre pour ne pas éclater de rire à ses mots :

« Tu es trop jeune pour être un professeur, trop vieille pour une novice. Alors, qui t’es toi ? »
« Techniquement, si, je pourrais être professeure. » Affirmai-je en me tournant vers elle.

Très peu de dhampir devenaient professeurs juste après leur diplome de gardien. C'était plutôt un travail que l'on attribuait à ceux qui prenaient de l'âge et perdaient de capacité de combat. Seulement certains le faisaient. Si j'avais eu le choix, s'aurait été le mien. J'aurais été plus efficace en cours théorique qu'en n'importe quoi d'autre.

« Mais effectivement, je ne le suis pas. Je suis la gardienne de Monsieur Ivashkov. Di Murano Virginia. » (Ce tic de me présenté par mon nom de famille en premier venait du fait que, autant durant mes études que maintenant que j'étais en poste on m'appelait plus souvent par celui-ci : moins difficile à prononcé pour les américains, sans doute. ... Ou alors simplement parce qu'aucun n'était jamais dénommé par son prénom à part cas très particuliers. Avant qu'elle ne dise quoi que ce fut, je précisai :) « Appel moi par mon prénom. »

Il n'était pas question qu'une adolescente m'appel "Gardienne Di Murano". Pas maintenant en tout cas.

Elle me fit une remarque sur mes cheveux qui me rappela que je ne m'étais pas recoiffée. Un instant, je regardai mon pic à cheveux : c'était celui que m'avait offert Ambrose. Il devait être le bijoux le plus précieux que je possédais. Toute la surface du bois était peinte de motif noir, grenat et or et du côté le plus épais - celui qui allait en haut de la coiffure - tombait trois petites chainettes de longueur décroissantes maintenaient accrocher trop fragment de pierre – ou plutôt deux de pierres et un de métal – représentant en 3D le motif lié à chacune des couleurs. Ainsi, la plus longue portait sans doute une onyx ou une obsidienne taillée en forme croissant de lune. Un cœur de grenat pendait de la chaine intermédiaire et la dernière supportait bravement une étoile d’or.
Je me demandais encore combien d'heure de travail ce bijou avait pu coûté à mon frère. Frère a qui j'avais ordonné de ne pas m'offrir de cadeau.

« Merci. » Acceptai-je son compliment. « Je ne les aient pas coupés parce que je n'a pas pu m'y résoudre. Je viens d'un monde où les cheveux sont très importants. »

Je me rendis compte - trop tard - que je venais de dire une épouvantable bêtise. A tous les coups, elle allait pensé que j'avais grandit dan une communauté dhampir. Pire, au milieu de catins rouges. Je m'empressai de corrigé le tir :

« Enfant, j'ai été entraînée à la gymnastique artistique. Même si les cheveux doivent être attachés, les jurys de concours apprécient souvent de voir des filles avec de beau cheveux. » (A quoi bon lui mentir ? Cela n'avait aucun intérêt. Je me rattachai les cheveux avec ma broche) « Et ça, c'est ma manière de me plier aux règles des gardiens. » (Je regardai la brune en face de moi. Je me souvenais d'elle... Mais oui ! Les sports d'hivers, Spokane...) « Tu es Rose Hathaway, n'est-ce pas ? »
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Rose Hathaway
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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeMer 27 Mar - 18:30

«The silent Guardian & The talkative Novice»
Rose et Virginia
Lorsqu’elle me répondit, je ne pus m’empecher de lever les yeux au ciel.

« Tous les professeurs sont vieux et ridés. De plus, si ils choisissent ce métier, c’est uniquement parce qu’ils ne servent plus à rien. Je ne pense pas que ce soit ton cas. » répliquais-je.

Elle m’informa ensuite qu’elle était la gardienne d’Adrian. Je ne pus retenir un fou rire.

« Adrian Ivashkov ? ... Réellement ? Tu es la gardienne d’Adrian ? Ma pauvre Vivi – ca ne te gène pas que je t’appelle comme ça hein !- il doit t’en faire baver !»

Elle me remercia également suite au commentaire sur ces cheveux. Je me justifiais en lui expliquant que je disais juste ce que je pensais.... Mais bon, c’était une chose qu’elle avait déjà du avoir compris.

« Je ne les aient pas coupés parce que je n'a pas pu m'y résoudre. Je viens d'un monde où les cheveux sont très importants. »

J’écarquillais les yeux, étonnée. Non pas que je considérais les communautés de catins rouges comme quelque chose d’ignoble et repoussant comme la plupart des novices ou gardiens mais je ne la voyais vraiment pas venir d’un milieu comme celui-ci. Elle du remarquer mon choc puisqu’elle s’empressa de préciser.

« Enfant, j'ai été entraînée à la gymnastique artistique. Même si les cheveux doivent être attachés, les jurys de concours apprécient souvent de voir des filles avec de beaux cheveux. »

Effectivement c’était déjà plus logique. Je ris de ma propre bêtise. Evidemment qu’elle ne venait pas d’un village dhampir ! Elle était bien trop ... « gardienne » pour ça.
Elle avait tout des gardiens, le look, le regard, la posture. Non, elle n’aurait définitivement pas pu être une catin rouge.

« Et ça, c'est ma manière de me plier aux règles des gardiens. » dit-elle en se rattachant les cheveux avec une magnifique broche –je n’avais jamais compris d’où les gardiens tiraient tout leur argent !- qui me fit me sentir ridicule avec mon simple élastique rose. Néanmoins, je ne laissais rien paraître et lui montrait celui-ci en souriant.

« Et ça c’est la mienne »

« Tu es Rose Hathaway n’est-ce pas ? » demanda-t-elle.

*Ma réputation me précède-t-elle tant que ça ?*

« Aux dernière nouvelles, oui. Pourquoi ça ? »

Je me mis à réfléchir rapidement à la connerie que j’aurais bien pu faire pour qu’elle se souvienne de moi. En temps normal, c’était souvent comme fauteuse de trouble qu’on me connaissait.

« Tu étais à Spokane, c’est ça ? » finis-je par m’exclamer, répondant à ma propre question.

Même si je n’avais pas retenu le nom et le visage de tous les gardiens qui m’avaient ramenés au chalet ce jour-là, je me souvenais par contre d’une jeune femme qui avait assisté à aux réunions et discuté avec ma mère. Cela m’avait particulièrement marqué car les femmes se faisaient rares dans la profession de gardiens.

« Et toi, tu es la blonde intelligente. Celle qui a participé à élaborer la stratégie que je n’ai absolument pas suivie. Enchantée », dis-je en lui tendant la main. « Tu viens d’arriver ? »

Question idiote. Je connaissais déjà la réponse. Si elle était arrivée plus tôt, je n’aurais pas manqué de la remarquer. Les gardiennes aux cheveux longs, cela ne courait pas les rues. Mais bon, cela servait à alimenter la discussion et changer de sujet. Le prochain gardien, novice ou même moroï qui me parlerait de Spokane finirait le crâne éclaté contre le mur.
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Dernière édition par Rose Hathaway le Jeu 3 Juil - 16:22, édité 4 fois
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Virginia Di Murano
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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeSam 30 Mar - 14:58

The silent Guardian & The talkative Novice
Virginia & Rose

Je ne relevai pas son commentaire par rapport aux professeurs : à mon "époque" aussi, les professeurs était considérés comme inutiles. Je n'avais jamais pensé ça. pour moi, même s'il perdaient en ardeur au combat, ils restaient des guerriers bien plus expérimentés que nous et donc des modèles.

Sa remarque quant à Adrian était, elle, plutôt pertinente. Il était vraiment gentil, c'était vrai, mais aussi extravagant... Et ses délires pas toujours des plus "soft". Mais je m'y étais vite accommodée. D'accord ! Je n'avais pas réellement eu le choix. Mais sincèrement, je préférais notre... espèce d'amitié à un stricte relation classique gardien-moroï. Et quelques fois... Quelques fois, je rêvais d'un peu plus qu'une simple amitié.
L'embarras me gagna. Oh non, pitié, pas ça ! Pas quand quelqu'un d'autre était là. Ce n'était que des songes, bien sûr, mais être prise à rougir ou que savais-je n'était pas une bonne idée. Bien sûr, il n'y avait pas de mal à rêver, mais à quoi bon, puisque ça ne servait qu'à me ramener ensuite à la réalité ? Une dhampir et un Moroï de sans royal ! Ou avais-je la tête vraiment ?

« M'en "faire baver" n'est pas vraiment l'expression que j’emploierais » Réponds-je finalement. « Il est un peu spécial, mais il n'est pas méchant, fort au contraire. »

Un instant, j'hésitai à parler de sa grande générosité, du nombre impressionnant de chose qu'il m'avait offerte sans que je lui demande rien. Le CD par exemple ! Il avait suffit que j'évoque vaguement une chanson une chanson que j'écoutais quand mon père me ramenait de l'école pour qu'il me prenne l'album... Et évidement de quoi le lire. Il aurait pu me prendre un petit lecteur bancal, cela m'aurait largement suffit, mais non, il m'avait offert une chaîne hifi, sans que j'eus mon mot à dire bien sûr.
... Non, ce n'était pas une bonne idée d'en parler. Et puis de toute manière, ça ne la regardait pas. Sans compter que c'tait sans importance. A la place, je précisai :

« Et si, ça me dérange que tu m'appel Vivi. Je déteste être appelée par mon nom de famille pour pas mal de raison - entre autre votre foutu accent américain et ma famille elle même - mais nous ne sommes pas amie - pas encore en tout cas - et donc tu n'as pas a être si familière. »

Non pas que je la trouvais irrespectueuse, simplement que ça ne se faisait pas. Nous n'avions sans aucun doute pas la même éducation, certes, mais il y avait des limites à tout.
Mon éducation à moi avait toujours reposé sur la grâce, l'élégance les bonnes manières et tout à tas d'autre chichis et fanfreluches. Ma mère c'était toujours crue bien au-dessus de ce qu'elle eut toujours été : une vulgaire roturière en disgrâce pour avoir des enfants dhampir même pas du même père. Je m'étonnais encore qu'elle parvienne à avoir la parole en politique vampirique.
Rose était une fille d'académie. Une fille qui n'avait pas ou à peine connu ses parents... Et je n'avais pas envie d'en savoir davantage. C'était sa vie et non la mienne. Sans compter que l'amener à l'évoquer m'amènerait inévitablement à parler de ma propre famille, ce que j'avais très très envie d'éviter. Ma mère et moi étions comme chien et chat.

« Tu étais à Spokane, c’est ça ? » S'exclama-t-elle. (Elle connaissait déjà la réponse à sa question, j'en était sûre. Comment ? J'étais la gardienne d'Adrian, s'il allait quelque part moi aussi.) « Et toi, tu es la blonde intelligente. Celle qui a participé à élaborer la stratégie que je n’ai absolument pas suivie. Enchantée. »

Et puis elle me tendit la main, je la lui serrais rapidement. Une fois de plus, je dus ma mordre la lèvre pour ne pas rire. "La blonde intelligente" ? Elle avait souvent porté le surnom "Stratège" mais celui-là, on ne lui avait pas sortit. Au départ, c'était mes camarades de classe qui m'appelaient comme ça, parce qu'il arrivait que je tienne la conversation à notre professeur l'heure entière, pointant systématiquement du doigt la moindre faille. Et puis une fois mon diplôme miraculeusement acquis, le surnom c'était étendu. L'histoire de cette hiver n'avait fait que le renforcé.
J'avais passé beaucoup de temps à échanger avec la gardienne Hathaway, sans aucun doute la gardienne la plus connue - j'insisterais sur le terme "gardienne", certains gardiens ayant un nom bien plus grand que le sien -, et corriger beaucoup de point que je trouvais dangereux bien que beaucoup ne voyaient aucune erreur.
Durant l'épisode des sports d'hiver, pendant que mon Moroï se prélassait, insouciant, dans une piscine chauffée avec de jolies filles en maillot de bain échancrés et des cocktails alcoolisés, je discutais stratégie, danger et enchaînait les gardes pour garantir la sécurité de tous au méprit du vieux conseil de Chris. "Rappel toi bien d’une chose, Virgy’, une personne fatiguée ne peut pas faire correctement son travail." m'avait-il dit quelque jours avant l'escorte. Cette fois, je n'avais pas eu le choix.

J'avais aussi beaucoup échangé avec un gardien, le Gardien Belikov. Je n'étais pas certaine d'avoir tout suivis, mais j'avais cru comprendre qu'il était son mentor. En tout cas, il était visiblement attaché à elle, et ce quoi qu'il en dise. Il avait, comme nous tous, la neutralité des gardiens, mais la série de garde qu'il avait enchaîné ne relevait pas uniquement de l'acharnement professionnel.
Son attitude m'avait serrer le coeur : j'imaginais parfaitement Chris réagir de la même manière si j'avais fait la même sottise que Rose.

Une fois de plus, je me focalisais sur la conversation pour ne pas me perdre en souvenir.

« De revenir, plutôt. » Précisai-je quand elle me demanda si je venais d'arriver. (Je n'étais pas sans savoir ce qu'elle faisait : détourner la conversation. J'étais moi aussi passée maîtresse dans cet art après l'escorte. Cette fois, je ne retins pas une sourire compatissant.) « J'ai fait ma formation de gardienne dans cette même académie. »

Je frissonnai, me revoyant un instant, de loin plus jeune, échanger des coups avec mon ami. Je baissai les yeux avant de me retourner et d'avancer de quelque pas.

« Moi aussi, je me suis entraînée ici... » Soupirai-je.

J'aurais préféré que ce fut une phrase banal, mais ça ne l'était pas. Pas après ce qui c'était passé. Je me demandai un instant si j'étais réellement venue pour m'entraîner ou par nostalgie. Je ne savais plus. Cela avait peu d'importance.
Si l'adolescente était observatrice - ce qu'elle devait forcement être en tant que futur gardienne, elle ne serait pas sans remarquer "l'erreur" dans l'ordre des tatouages sur ma nuque. Par "convention" On tatouait la marque de la promesse le plus haute possible et on alignait les molnija en dessous. Sauf dans des cas rare où un gardien abattait un nombre de strigoï trop important pour que l'on puisse encore aligner des monija en-dessous, on veillait à ce que la ligne de la marque de la promesse reste en permanence libre.
Sur ma nuque, ce n'était pas le cas.
Parce qu'il existait une seconde exception : celle à laquelle la fille Hathaway et moi-même appartenions... Celle qui impliquait d'avoir tuer un strigoï avant de devenir gardien. Dans ce cas, le ou les molnija de cette victoire venaient s'intercaler sur la même ligne que la marque de la promesse. Ou plutôt l'inverse, puisque la marque serpentine n'existait pas encore au moment où les éclairs entre-croisés étaient dessinés.
Je ne portait qu'un seul molnija, celui de l'escorte, et il se trouvait à gauche de la marque de la promesse....
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Rose Hathaway
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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeSam 4 Mai - 13:36

«The silent Guardian & The talkative Novice»
Rose et Virginia
La gardienne ne revint pas sur ma remarque concernant les professeurs. A vrai dire je m’en moquais parfaitement n’en voyant absolument pas l’utilité. Ce n’était pas le sujet le plus important de la discussion, loin de là. Mais celui que nous avons abordé ensuite retint particulièrement mon attention. Lorsque j’avais évoqué le nom d’Adrian, le moroï un peu déluré qui me servait d’ « ami » -et j’insisterais bien sur les guillemets qui sont très importants, notre relation ne s’arrêtait pas vraiment à là malheureusement et était bien plus compliquée-  son regard se perdit dans le vague, comme si elle songeait à tout ce qu’elle avait traversé avec lui. Je crus même la voir rougir quelques secondes avant de se reprendre.
Un sourire se dessina sur mes lèvres. Peut-être la gardienne si sérieuse avait quelque chose à cacher. Cela ne m’aurait pas étonné qu’Adrian ait réussi à l’attirer jusque dans son lit. Il était doué dans le domaine de la séduction. Presque autant que moi. Et puis, après tout, ils se côtoyaient tous les jours, et le moroï n’avait jamais essayé de cacher son intérêt pour les dhampirs.

*Je ne vais plus te lâcher avec ça, pensais-je*

Je n’allais pas interroger Adrian à se sujet. Non pas que la relation que nous entretenions me l’empêcherais. Jamais rien ne peut m’empêcher de dire ce que je pense ou bien même de donner mon avis. Ce serait juste moins drôle. La gardienne ne devait pas avoir l’habitude de subir ce genre d’interrogatoire, cela serait d’autant plus amusant étant donné qu’elle ne devait pas y être préparée. Mais avant que j’ai pu ajouter quoi que ce soit, elle répondit à ma question. Je rageais intérieurement, me promettant de la cuisiner une prochaine fois.

« M'en "faire baver" n'est pas vraiment l'expression que j’emploierais » dit-elle
« Il est un peu spécial, mais il n'est pas méchant, fort au contraire. »

-Non, il peut être très gentil et charmant quand il le souhaite –surtout en présence de femmes particulièrement belles, dhampirs comprises, ajoutais-je en insistant bien sur l’avant dernier mot. Mais tu es bien trop intelligente pour succomber à ses charmes, n’est-ce pas ?

En prononçant cette phrase, je ne pus m’empêcher de songer au nombre de fois où Adrian avait tenté de me draguer. Certainement trop pour que je puisse les compter ! Avait-il fait la même chose avec Virginia ? Non pas que j’en serais jalouse, c’était peut-être horrible de ma part de penser cela mais Adrian ne pourrait jamais occuper la place que tient Dimitri dans mon cœur .Il était beau, ça je ne pouvais le nier, il était également sympathique, plus que la plupart des moroï, et avait quasiment le même caractère et la même tendance à s’attirer des problèmes que moi. Mais malgré le fait que nous nous « amusions » ensemble, il n’y avait rien de sérieux.

Parce que tu trouves ta relation avec Dimitri sérieuse ? Me souffla une petite voix dans mon esprit.


Je tentais de me calmer –dure affaire- avant de m’énerver contre moi-même. D’accord, Virginia avait sans doute vu Adrian dans un état bien pire que celui dans lequel je serais si je me laissais aller à l’énervement mais ce n’était pas une raison pour lui faire croire que j’étais folle.

La seule raison pour laquelle ma relation avec Dimitri n’était pas sérieuse c’était parce que ... ok il y avait plusieurs raisons. Premièrement, il était plus vieux que moi de sept ans. Non  pas que cela me gênait –lui non plus d’ailleurs- mais l’administration ne le verrait surement pas de la même manière. Ensuite, il était tout de même mon professeur. Encore une fois, aucun problème de notre côté mais cela serait légèrement différent du côté de l’académie. Pour finir, la raison la plus importante, celle qui nous empêchait réellement d’être ensemble : nous allions tout deux être les gardiens de Lissa. Nous ne pourrions pas la protéger si nous nous aimions. Notre jugement serait corrompu.
C’est « uniquement » pour cela que nous ne pouvions pas nous aimer.
Mais ce n’était pas le sujet pour le moment. Je me forçais à revenir dans la discussion, espérant que la gardienne n’ait pas remarqué ce moment d’absence –il faut garder espoir dans la vie- ou plutôt –le plus probable- qu’elle ait choisi de ne pas s’en préoccuper. Les gardiens avaient pour habitude de se mêler uniquement de leurs affaires. Heureusement que moi, je ne l’étais pas encore. Et puis franchement, je ne pensais pas pouvoir changer mes mauvaises habitudes en moins d’un an. Pour ça, encore aurait-il fallu le vouloir.

« Et si, ça me dérange que tu m'appel Vivi. Je déteste être appelée par mon nom de famille pour pas mal de raison - entre autre votre foutu accent américain et ma famille elle même - mais nous ne sommes pas amie - pas encore en tout cas - et donc tu n'as pas a être si familière. »

-D’accord Vivi. Pas de familiarité entre nous ! Me moquais-je.

Je fis ensuite mine de m’offusquer.

-Et oserais-tu dire que mon accent est pourri ? J’ai un très bon accent italien. Alors que préfères-tu, Vivi ou gardienne Di Murano ? Finis-je en riant.

Il ne ferait aucun doute que Virginia choisirait le surnom que je lui avais attribué. Je ne lui en laisserais pas le choix de toute manière. Que pouvait-elle faire ? Se plaindre à cette garce de Kirova ? J’avais déjà frôlé le renvoi, et avait effectué toutes les punitions possibles et imaginables de l’académie. Un surnom ne me vaudrait rien de plus que de me faire sermonner par la directrice. Ce n’est pas ce qui m’enchantait le plus mais je pourrais toujours mettre mes écouteurs et faire semblant d’être passionnée parce ce qu’elle me disait, comme à chaque fois.

La gardienne réagit également à ma remarque concernant sa présence à Spokane. Elle sourit au surnom que je lui avais attribué durant le séjour et je voyais bien qu’elle faisait beaucoup d’efforts pour s’empêcher de rire. Bien, je pourrais peut-être en faire quelque chose. Elle avait l’air d’être sensible à mon humour ... involontaire.

Elle me serra la main en répondant avec un sourire compatissant auquel je m’efforçais de ne pas répondre :

« De revenir, plutôt.  J'ai fait ma formation de gardienne dans cette même académie. »

Oh tiens, encore une info intéressante ! Alors Vivi avait elle aussi étudié à St Vladimir. Je me demandais si elle connaissait tous les professeurs que je devais supporter, et si elle aussi avait du le faire.
J’aurais bien aimé lui demander -Qui sait, peut-être aurait-elle pu clouer le bec à ce con de Stan ?- mais je me retenais, la laissant se perdre quelques secondes dans le flot de ses souvenirs. L’académie devait lui manquer. Ses anciens amis devaient lui manquer. Cela ne devait pas être facile de tout quitter, d’abandonner tout ce que l’on connaissait pour atterrir dans un nouveau monde où la moindre erreur pouvait couter la vie à quelqu’un.
Moi, au moins, j’aurais la chance de devenir la gardienne de Lissa. Nous nous connaissions depuis toute petites et l’aimais plus que tout au monde. Contrairement à la plupart des gardiens, j’aurais la chance de choisir ma moroï. De plus, j’étais tombée sur le coéquipier parfait...dans tous les sens du terme. Je ne pensais pas que Virginia avait eu cette chance.
Je la laissais donc se remémorer ce que je pensais être des bons souvenirs jusqu’à ce qu’elle dise en soupirant.

« Moi aussi, je me suis entraînée ici... »

Ah ... les soupirs, ce n’était jamais bon... Je réfléchis rapidement à une manière de détourner son attention, afin qu’elle pense à autre chose. Je supposais, étant donné le placement de son molnija, que j’avais déjà repéré dès qu’elle avait entreprit de relever ses cheveux pour la simple et bonne raison qu’il était exactement pareil que le mien , qu’elle n’avait pas eu une vie ... facile mais plutôt assez mouvementée comme celle que j’avais vécue.
Et étrangement, les mauvais souvenirs étaient souvent les premiers à ressortir.
Je cherchais donc une façon de la faire rire –chose facile avec moi- .

-Rassures-moi, toi aussi on t’a fait courir tous les jours pendant au moins deux semaines, hein ? dis-je en souriant.

Bon, je ne savais strictement pas si cela allait marcher. Mais on ne pouvait pas me blâmer de ne pas avoir essayé. Et puis, j’en avais carrément marre des ambiances tristes et moroses. Je crois que j’en ai eu ma dose ces derniers temps.
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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeSam 15 Juin - 14:16

The silent Guardian & The talkative Novice
Virginia & Rose

Son insinuation quant au Moroï dont j'avais la charge me déplut. Bien sûr, c'était un flambeur dissimulé, j'étais bien placée pour le savoir. Seulement... Pourquoi insistai-t-elle autant sur le "dhampir comprises" ? Je n'étais pas sans savoir qu'il s’intéressait à elle - il n'y avait qu'à voir la manière dont il en parlait -, oserait-elle sous entendre, partant de se fait, qu'il m'eut fait des avances ?
Je ricanai mentalement, les probabilités allaient plutôt dans le sens contraire, à vrai dire.

« Ce n'est pas une question d'intelligence. » lançais-je. « C'est une question de devoir et d'éthique - de professionnalisme, en sommes. Je pense que tu es assez maligne pour saisir la nuance. »

C'était la réponse la plus honnête et intègre que j'avais pu trouver. Je ne démentais pas le fait qu'il "m'intéressait", mais je ne l'encourageais pas particulièrement non plus, au même titre que je donnais la véritable raison de ma volonté de rester en retrait.
Partie comme elle était, elle ne lâcherais pas l'affaire comme ça. Elle pensait sans aucun doute être tombée sur l'affaire du siècle ! Une gardienne amoureuse de son Moroï ! Elle n'avait même pas tord, en plus... Mais ça, c'était mon secret et il y avait peu de chance pour que j'en laisse paraître assez pour qu'elle ai de quoi me faire plier.

Revenant aux nom qu'elle devait me donner, je ne pus m'empêcher de prendre un air désespéré en l'entendant prononcer mon nom de famille. Quelle horreur ! J'avais l'habitude, qu'il fut écorché, mais j'étais décidément incapable de m'y faire. Quand les américains apprendront-ils à prononcer les "r" ? N'en avait-ils pas besoin pour le russe ? De mémoire, si. Alors le parlaient-ils tous aussi lamentablement ? A moins qu'ils n'eut juste pas compris qu'il s'agissait de la même lettre ? Certes, elle s'écrivait différemment...
Je me retournai pour lui faire de nouveau face, me rendant compte que je n'avais pas eu le courage de la regarder en face pour lui faire la remarque concernant Adrian. Décidément, j'étais pitoyable !

« Vir-gi-nia. » décomposai-je, tâchant de m'adapter au parler américain en ne séparant pas les deux dernières voyelles. « Trois syllabes. Est-ce vraiment si compliqué ? Et oui, ton accent italien est... Peu probant. Mais tu n'y peut rien, on ne vous apprends pas à dire correctement toutes les lettres, ici. »

Je ris mentalement. C'était moi, la petite italienne, qui disait ça ? Alors qu'il y avait cinq lettres de moins dans notre alphabet ? En effet, c'était grâce à l'anglais que je connaissais l'existence des lettres "J", "K", "W", "X" et "Y". A chaque langues ses particularités. Ce n'en était pas moins ironique, comme remarque. En même temps, elle n'était pas forcée d'être au courant de ce détail.

Et puis la conversation se centra sur les entraînements particuliers. Hum... Effectivement, on ne m'avait pas fait courir au tour du gymnase... Mais c'était parce que je m’entraînait majoritairement seule et que Chris débarquait toujours une fois que j'étais échauffée. En même temps, pour moi, un échauffement efficace n'avait pas le même sens que pour lui ou Rose et d'ailleurs, j'étais persuadée que sans jamais courir, j'étais toujours mieux mobilisée qu'eux tous. A moins que l'élasticité étonnante de mon corps ne m'eut induite en erreur ?

« Chris... » Commençai-je, me rendant immédiatement compte de ma faute. « Le gardien Redkins avait d'autres méthodes. Ou plutôt n'en avait-il tout simplement pas ; il me laissait faire. Comme mon entrainement d'origine n'était pas du tout tourner vers le combat, je fais complètement différemment. »

Evoquer mes "cours particuliers" me fit tout de même un pincement au coeur. Un peu nerveuse, je passais ma main derrière ma nuque. Malgré le temps, je répugnais toujours autant à en parler et il était peu probable que cela change. Cela faisait deux ans, maintenant, même un peu plus... Déjà.
Il fallait que je me ressaisisse ! ... Et que je change de sujet, aussi... Celui-ci était tout à notre désavantage - même si je doutais qu'elle me laissa la paix vu et étant donner que j'avais appeler un gardien par son prénom - et qu'elle avait de tout évidence compris mon zèle par rapport aux titre.

« Dis-moi... » Repris-je « Qui est-ce qui sont vos formateurs, maintenant ? »

J'avais passer un bout de temps dans la salle des gardiens, à saluer mes anciens formateurs, mais je ne leur avait pas demander s'il avaient toujours les même postes. Bon, il était rare qu'un professeur passe simple agent de sécurité - ou inversement -, mais il y en avait que je n'avais pas croisés. Peut-être l'équipe avait-elle partiellement changé ? En tout cas, s'il y en avait un qui devait être toujours enraciné, c'était le gardien Alto.
Même si j'avais refusé de l'appeler par son prénom dans son dos, comme le faisait les autres, son nom me faisait sourire. Ce n'était pas la faute si, en italien, il signifiait "haut", tout comme ce n'était pas de la sienne s'il était un dhampir de taille moyenne. Le contraste était assez risible, au final, mais j'avais vite après à ne rien en montrer. A vrai dire, je n'en avais même jamais parlé à personne.
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Rose Hathaway
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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeSam 29 Juin - 16:21

« The silent Guardian & The talkative Novice»
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Elle parut être gênée par ma remarque concernant Adrian. En tout cas, on voyait facilement sur son visage qu’elle aurait souhaité ne pas avoir à y répondre. Mais elle s’en sortis bien, en me répondant de telle sorte à ce que je ne puisse pas deviner, tout du moins pour le moment, en quoi consistait exactement les sentiments qu’elle ressentait envers le moroï auquel elle avait été assignée. Très bien... Mais il était clair qu’elle ne pourrait pas se débrouiller de cette façon très longtemps. Surtout si je continuais à la cuisiner.
« Devoir, éthique et professionnalisme » avait-elle répondu. Une réponse de gardien. Elle avait juste réutilisé les règles que l’on apprenait aux novices dès leur plus jeune âge.
Ce n’était pas ce que j’attendais, loin de là. Mais malheureusement, la jeune femme semblait accorder beaucoup d’importance aux principes du métier...ce qui n’était pas vraiment pour m’aider.


-Ce qui signifie que si les relations entre moroï et gardien n’étaient pas déconseillés tu lui aurais déjà sauté dessus ? Répondis-je en riant.

Je me doutais que la réaction de la dhampir ne serait pas semblable à la mienne. Elle ne sourirait surement même pas. Mais bon, c’était le but recherché. La mettre mal à l’aise pour essayer de deviner si au fond, elle ne serait pas tentée de répondre « oui » à cette question.
Parce que je me doutais bien que même si l’envie la dévorait, elle ne l’aurait jamais fait. Elle était bien trop professionnelle pour cela...

Pauvre fille ! Pensais-je en levant par reflexe les yeux au ciel.

Le seul point positif –ou négatif selon le point de vue- était qu’avec sa réponse, elle n’avait pas pu me mentir. Ce que je considérais pour ma part comme pire encore. En plus de ça elle était honnête ! Franchement, elle n’irait pas bien loin...surtout avec Adrian.

Virginia revint ensuite sur la question du surnom. Elle s’amusa à me répéter son prénom tout en décomposant les syllabes.

Cause toujours, tu m’intéresse, pensais-je.

Ce n’est pas ses vaines tentatives pour me faire plier qui allaient marcher. Elle n’était pas la première à être contre.


« ... Et oui, ton accent italien est... Peu probant. » répondit-elle.

Ce à quoi je lui répondis tout simplement :

-Je compte sur toi pour m’apprendre. Ici, on n’apprend que le russe. Et encore c’est en option, et franchement, il n’y a que les moroï qui la prennent aujourd’hui.
Ce n’est pas comme si nous on en avait besoin. Quoi que parfois je regrette. J’aurais pu comprendre Dimitri lorsqu’il jure dans sa langue natale.
Toi au moins, tu pourras élargir mon vocabulaire d’insultes, n’est-ce pas ?
lui demandais-je.

Il était clair qu’elle refuserait. Elle était bien trop ... coincée pour ça. Je commençais même à douter du fait qu’elle en connaisse.
Mais bon, j’étais bien obligée d’essayer ! Et puis, peut-être qu’à force d’insister, elle ou Dimitri céderait. Car leur niveau d’obstination par rapport à la question allait être égal, c’était sur, bien que pour des raisons différentes. Virginia ne souhaiterait pas, car elle considérerait ça comme « impoli » ou bien encore « inutile ». Dimitri lui ne le voulait pas parce qu’il considérait que j’en connaissais bien assez... -Et je le soupçonnais également de vouloir pouvoir insulter tranquillement tous les gens qu’il détestait sans avoir besoin de se justifier et sans pour autant perdre sa crédibilité de mentor. Mais ça, c’est quelque chose qu’il n’avouerait jamais-

L’avantage, c’était que Virginia ne pouvait pas savoir que j’utiliserais à tout bout de champs le vocabulaire qu’elle pourrait m’apprendre, mais je me doutais qu’elle avait déjà son avis sur la question.
Le regard qu’elle me lancerait en entendant ma requête le prouverait à coup sur.

Nous revînmes ensuite sur nos entrainements.


« Chris... » Commença-t-elle avant de se reprendre « Le gardien Redkins avait d'autres méthodes. Ou plutôt n'en avait-il tout simplement pas ; il me laissait faire. Comme mon entrainement d'origine n'était pas du tout tourner vers le combat, je fais complètement différemment. »

J’étais en train de rager intérieurement. Pourquoi est-ce qu’on la laissait faire ce qu’elle voulait tandis que moi, on me forçait à courir comme une idiote par tout les temps ?

Parce que tu as manqué des années d’entrainement peut-être ? Me murmura la même petite voix qui m’avait ennuyée quelques minutes auparavant.
Ou peut-être parce que dès le début des cours tu n’as pas su tenir le rythme.

Je renvoyais la petite voix au placard. Ce n’était pas le moment de revenir sur de tels sujets. J’avais rattrapé mon retard. Je méritais bien plus ma place à l’académie que bien nombre des élèves. Contrairement à eux, j’avais déjà des molnijas...
Je ne savais pas par quel processus mon cerveau avait bien pu aller jusque là. Franchement, de quoi parlait-on au départ ? Adrian je crois. Alors comment se faisait-il que l’image de Mason me revenait à l’esprit à présent ?
Mes molnijas... Je les lui devais. Pourtant, je n’en voulais pas. Pas comme ça. Pas alors que mon meilleur ami était mort pour moi.

Perdue dans mes réflexions, je mis longtemps avant de me rendre compte que quelque chose clochait dans la phrase de la gardienne.

-Attends, tu as bien dit Chris ? dis-je en souriant. Hein hein... Se serait-il passé quelque chose entre vous deux ? Allez, tu peux me le dire. Je ne suis pas du genre à répéter les secrets, promis , insistais-je, soudain trèès intéressée et heureuse d’être distraite de mes pensées morbides.

Je répondis ensuite à sa deuxième question, lui laissant le temps de concocter une réponse plausible et, je l’espérais, intéressante quand à la raison de cette erreur monumentale-tout du moins pour une gardienne comme elle, qui n’oserait jamais appeler une personne lui étant supérieure par son prénom-

-Stan, évidemment. Qui d’autre ? Lui répondis-je comme si c’était une évidence.

Je savais que le gardien occupait déjà le poste de professeur de combat à l’académie avant même ma naissance. Cet imbécile devait être resté uniquement pour torturer les élèves.
Il m’arrivait parfois de penser que c’était son unique passe-temps.
La jeune femme devait surement le connaitre.


-Maintenant, je compte bien avoir ma réponse !
Alors raconte-moi tout avant que j’élabore des théories surement bien plus croustillantes que cela ne doit l’être.
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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeVen 26 Juil - 11:05


The silent Guardian & The talkative Novice
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Ce qui signifie que si les relations entre moroï et gardien n’étaient pas déconseillés tu lui aurais déjà sauté dessus ? répondit-elle.

Je manquai de m'étranglée. Comment pouvait-elle osé dire une chose pareille ? Elle ne me connaissait pas ! Mais d'un autre côté, elle me donnait la seule parade possible et je n'allais pas la laisser passer. Je courrais une risque bien assez grand comme ça.

« Sincèrement, tu m'imagines "sauter sur quelqu'un" ? » Demandai-je, las, misant tout sur mes petits airs d'ange.

Blonde aux yeux bleu, la peau aussi claire que les autres de ma caste, j'avais cette chance de ressembler à une allégorie de la pureté. Pour le coup, c'était ce que j'avais de mieux en réserve. Mais bon, "toujours se méfier des apparence" faisait aussi très largement parti de notre éducation, alors bon, je ne faisais encore une fois que repousser l'échéance. En même temps, c'est toujours ça de gagner ! Ca me laisse un peu de temps pour souffler et je ne fais pas m'en plaindre.
Et puis quoi qu'on en dise, j'étais encore honnête. Je n'étais pas de nature à me mettre en avant et je n'avais dragué qu'une seule fois dans ma vie. La seule fois où on a réussis à me faire rentrer en boite de nuit. ... La seule fois aussi où je n'étais faite tournée la tête avec de l'alcool. Ca fait partie des aventures que je préfère passer sous silence.

« Non mais tu me perds pour qui ? » Rétorquai-je à la seconde même où elle me demanda "d'élargir son vocabulaire". « Si c'est simplement pour ça, n'espère même pas m'entendre prononcer le moindre mot en italien devant toi ! »

Elle avait presque réussit à me faire crier, mais ma bonne éducation ayant accompli son rôle, mon intonation est simplement devenue plus rude, voir peut-être mauvaise.
Il était extrêmement rare que, moi-même, j'emplois des mots grossiers dans ma langue, alors aller les apprendre à quelqu'un ? Et puis quoi encore ? Elle n'aurait pas pus dire quoi que ce soit qui me choque d'avantage. Pas seulement parce qu'il s'agit de ma langue maternelle. Il est pour moi inconcevable de vouloir apprendre juste pour ça. J'adore les langues, inévitablement, ma langue maternelle encore plus. Je ne lui ferai pas affront d'une manière pareille. Non, vraiment, je ne pouvais pas faire une chose pareille.

Enfin bref...

Attends, tu as bien dit Chris ? Réalisa-t-elle.Hein hein... Se serait-il passé quelque chose entre vous deux ? Allez, tu peux me le dire. Je ne suis pas du genre à répéter les secrets, promis. (juste le temps de me répondre que le gardien Alto est éternellement leur formateur qu'elle revient à la charge.) Maintenant, je compte bien avoir ma réponse !
Alors raconte-moi tout avant que j’élabore des théories surement bien plus croustillantes que cela ne doit l’être.


Le sourire l'emporta légèrement et je laisse de côté mon animosité liée aux langues. Je ne souris pas vraiment, cette fois, mais la détente est tout de même claire. Je soupire et secoue la tête.

« Oui, j'ai dis "Chris". » Avouai-je. (De toute manière, pourquoi aurai-je été dire le contraire alors qu'elle avait remarqué mon erreur ?) « Et oui, tout ce que tu ce que ton imagination peu trouvé sera mille fois plus intéressant que la réalité. Chris était mon ami... Mon mentor en fait. C'est le seul qui c'est donné la peine de me donner un entrainement suivit. »

Et voilà à quoi ça a servit ! A ce que je le laisse mourir juste à côté de moi. Je n'avais rien anticipé, rien. Tendre l'oreille et entendre quelqu'un se rapprocher n'avais éveiller mes soupçons au delà de ça. Je n'avais même pas été la plus rapide à agir après qu'il se soit effondré. J'aurais du perdre la vie à sa place ! J'étais la menace la plus faible et à cause de ça, je n'avais perdu que ma voix.
Les Strigoï procédaient tous de la même manière : la menace la plus importante d'abords. En tout logique, c'était l'adulte, gardien diplômé, qui avait pris. Il c'était ensuite pris au premier à réagir, Denis, qui c'était retrouvé inconscient. Etant une fille, je représentais le niveau de danger minimum, pour lui - et il n'avait même pas idée à quel point ! -, mais Jeff se trouvant tétanisé, il n'avait pas dénié lui accorder son attention.
C'était un énorme coup de chance qui m'avait permis de gagner. Mais pourquoi est-ce que j'avais eu de la chance, moi, alors que celui qui méritait de l'avoir n'en avait pas bénéficier. Ma mort aurait été un cadeau pour Adrian. Il ne m'aurait pas connu et ne se serait pas retrouver avec une gardienne incompétente.

Enervée contre... Je ne savais trop quoi, sans doute moi-même, je serrai les poings, prenant seulement conscience que j'avais baissé la tête, surement depuis un moment. Entre la colère et la tristesse, je préférais encore la colère. Au moins, je pouvais trouver un moyen de me passer les nerfs qui ne montre pas toute ma faiblesse. Seulement pour le moment, je ne dois absolument rien montrer. Trop tard, oui, bien sûr, vu ma crispation, c'est trop tard... Mais bon, si on m'empêchait même d'espérer...

« Quant à savoir pourquoi j'ai dis "était"... » Enchaînai-je tout à fait mécaniquement. (Je passais à nouveau ma main sur ma nuque, mal à l'aise.) « Si tu n'en as pas déjà entendu parlé, à la même période, il y a deux ans, il faudra attendre je-ne-sais-trop quelque cours théorique dans les prochaines semaines... »

Ce matin-même, on m'avait demandé de jouer les intervenante pour expliquer à quel point l'histoire ne faisait que se répéter et à quel point il était douloureux de voir un ami perdre la vie sous ses yeux. Très schématiquement, pour demander aux autre élèves de la classe de ficher la paix à Rose - ou mon interlocutrice - et son ami, Eddie Castile. Il était rare que deux interventions aient lieux à si peux d'intervalle, car avant les vacances, plusieurs gardiens avaient déjà raconté des anecdotes diverses relatives à leur confrontation avec des Strigoï...
Disons que l'optique était différente. Moi, je devais jouer les moralistes, pas simplement expliquer par quelle méthodes je suis venue à bout d'un Strigoï. La tâche ne m'enchantait vraiment pas, mais si cela pouvait empêcher à cette fille d'endurer plus longtemps le calvaire du quasi-harcèlement de ses camarades, je voulais bien le faire. Parce que je connaissais ça.

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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeMer 7 Aoû - 20:13

«The silent Guardian & The talkative Novice»
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Je suppose que n’importe qui n’aurait pu se retenir de rire devant la tête que tirait à présent mon interlocutrice. Il était clair qu’elle ne s’attendait pas à ce genre de question. Sans doute ses collègues considéraient-ils ça comme trop personnel ? Peu m’importait, moi je voulais savoir. Mais comme si elle le faisait exprès pour m’ennuyer –ce qui n’était surement pas le cas. Je ne la connaissais que depuis quelques minutes, mais j’avais déjà compris qu’elle était bien trop « sage » pour pouvoir me jouer un tour pareil-, elle fit en sorte d’éluder la question en me questionnant à son tour.

-Non... tu ne sauterais pas sur Adrian. Ca serait plutôt le contraire, répondis-je entre deux éclats de rire. La question est : le repousserais-tu ?

J’avais réussi à me calmer, mais un grand sourire restait figé sur mon visage. Me mentirait-elle ? Non. Elle s’échapperait certainement en changeant de sujet. Mais il était certain qu’elle ne me répondrait pas. Peut-être même rougirait-elle à nouveau ? Personne ne pouvait résister au charme d’Adrian, et aucune jeune femme saine d’esprit ne l’aurait repoussé ! Alors sa gardienne, qui passait la quasi-totalité de son temps auprès de lui ? Elle devait déjà avoir eu des pensées peu catholiques à son égard.

Sa réaction face à ma demande concernant l’italien fut, par contre bien plus vive que la précédente.

« Non mais tu me prends pour qui ? »

Je fis mine de bouder.

-Dimitri et toi n’êtes pas drôles ! Et puis calme toi, je ne t’ai pas demandé d’assassiner un bébé hamster, juste de m’apprendre quelques insultes. Imaginons que la princesse parte en Italie. Je serais dans l’obligation de la suivre. Jusque la tout va bien. Mais soudain, on tombe sur un strigoï qui commence à nous parler. Comment savoir s’il nous insulte seulement ou nous dis qu’il va rameuter toute la bande du coin ?

Et puis, si je dois me défendre contre un Italien qui fait des avances à la princesse ? Comment veux-tu que je fasse si je ne peux pas l’insulter ?

Mais bon apparemment vous n’y pensez pas !


« Si c'est simplement pour ça, n'espère même pas m'entendre prononcer le moindre mot en italien devant toi ! »

-Tu ne pourras pas t’en empecher, arguais-je. Dimitri a dit la même chose, pourtant, il ne peut s’empecher de jurer en russe quand quelque chose de grave arrive.

Ou bien quand il te complimente, me souffla la petite voix.

Heureusement, nous changeâmes de sujet et revînmes au « cas Chris », comme je l’avais nommé. Elle se calma dans l’instant, et s’autorisa même un petit sourire. Finalement mes théories n’étaient peut-être pas si fausses que ça. Restait à savoir si c’était son grand amour ou un amant mysterieux qu’elle voyait en secret.
Malheureusement, la gardienne brisa tous mes espoirs.

« Et oui, tout ce que tu ce que ton imagination peu trouvé sera mille fois plus intéressant que la réalité. Chris était mon ami... Mon mentor en fait. C'est le seul qui c'est donné la peine de me donner un entrainement suivit. »

Sa vie n’était vraiment pas passionnante. Même Dimitri avait des trucs plus intéressants à raconter ! Mais bon, pour sa défense, mon mentor lui, venait d’un pays que je ne connaissais pas alors les petites anecdotes banales devenaient tout de suite quelque chose d’épique. Mais bon, ça c’était les russes.

Lorsque je reportais mon attention sur Virginia, celle-ci était perdue dans ses pensées. Des pensées pas très réjouissantes étant donné son air sombre, et ses points crispés. Ce que me fit dire que l’histoire ne s’arrêtait pas là. Alors, comme une élève modèle, j’attendis en silence la suite de ses aventures. Cette fois-ci elle avait vraiment piqué ma curiosité. Qu’est-ce qui pouvait donc bien inspirer tant de colère à l’angélique petite Virginia ?

« Quant à savoir pourquoi j'ai dis "était"... » continua-t-elle tout en portant la main à sa nuque.
« Si tu n'en as pas déjà entendu parlé, à la même période, il y a deux ans, il faudra attendre je-ne-sais-trop quelque cours théorique dans les prochaines semaines... »

Il était inutile de rechercher dans ma mémoire l’évenement dont elle parlait, inutile également d’attendre son pseudo-cours que je sécherais surement. La formulation de sa phrase ... le ton qu’elle avait employé... C’était le même que j’utilisais en parlant de Mason. Et puis, le reflexe de toucher sa nuque, en parlant de lui... c’était surement comme pour moi une façon de se rappeler comment nous les avions obtenus, ce que l’on a du subir, ceux qui se sont sacrifiés pour nous. Son mentor était mort ...
Je ne sais pas comment j’aurais réagis à sa place.... Qu’aurais-je donc fait si Dimitri, mon seul repère, mon seul pilier dans l’académie ne venait qu’à mourir ? Aurais-je succombé à la folie ? Le fait de perdre mon meilleur ami m’avait déjà tellement affecté, alors l’homme que j’aimais... A vrai dire, je n’y avais jamais songé. Je n’en voyais pas l’utilité. Rien que le fait de penser que « Le Dieu » du combat pouvait être vaincu me semblait ridicule. Si l’un d’entre nous devais mourir, ce serait surement moi. Dimitri est imbattable, me répetais-je dans le but d’éviter toute pensée morbide-j’en avais eu mon compte ces derniers jours-.

Oui ... le fait que son mentor soit mort ne me rappelait que trop bien l’accident de Spokane... ainsi que le fait que mon propre mentor n’était pas non plus immortel. C’est pour cette raison que je ne lui adressais pas la phrase que les élèves et professeurs de l’academie ne cessaient de nous répeter à Eddie ainsi qu’à moi-même depuis la mort de Mason. La phrase qui à elle seule pouvait nous faire piquer une crise de nerf, celle qui nous donnait envie de les envoyer se faire voir. Le célèbre « je suis désolé ».
Cela était parfaitement inutile et innaproprié. Pourtant, les gens, comme attirés par une force mystique se sentaient obligé de prononcer ces quelques mots. Si seulement ils pouvaient les penser ...

-Je sais ce que c’est, me surpris-je à répondre –je n’avais pas prévu de parler de Mason avec quelqu’un que je considérais comme une parfaite inconnue quelques secondes auparavant- Mais prise dans ma lancée je continuais. Après tout, elle aussi s’était confiée à moi. Et elle était mieux placée que personne pour me comprendre.

-Comme tu le sais, j’ai perdu mon meilleur ami à Spokane. Tu te sens coupable, coupable de ne pas avoir pu agir, de ne pas avoir eu l’occasion et les capacités nécessaires pour l’aider. C’est horrible. Personnellement je crois que j’aurais préféré mourir à sa place ce soir là. Il aurait surement été un meilleur gardien que moi.

J’avais dit ca tout en tachant de garder mon calme. C’était une chose que de se confier, je ne voulais pas en plus lui montrer que je n’étais qu’une gamine pleurnicharde. Malgré tout, ma voix trembla légèrement sur la dernière phrase. Parce que je la pensais réellement. Mason était fort, il avait les capacités nécessaires pour réussir. Il allait bientôt passer l’épreuve finale.
Moi ? J’avais échappé au renvoie à de multiples reprises, j’avais fugué et manqué deux ans d’entrainements...
Mason n’aurait pas du mourir ce soir là. Il ne le méritait pas.

Personne ne le mérite....

Un rire s’échappa malgré moi... Un rire nerveux...

-La mort est une garce, lâchais-je finalement. On ne peut rien y faire.
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Virginia Di Murano
Virginia Di MuranoLa princesse aux petits codes
MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeMer 23 Oct - 21:11


The silent Guardian & The talkative Novice
Virginia & Rose

Plus la conversation avançait, plus la fille Hathaway trouvait à me mettre mal à l'aise. Jamais, de toute mon existence, on avait osé me poser des questions pareilles. En même temps, la réputation du Moroï dont j'avais la garde n'était pas pour me rendre service à ce niveau... Mais qu'une novice pousse le bouchon si loin ! On me l'aurait dit seulement dis minutes auparavant, j'aurais éclaté de rire. Sans doute parce que j'avais une notion de respect extrêmement développée et qu'il ne me serait strictement jamais venu à l'idée ne serait-ce que d'aborder le sujet, encore moins quand j'étais moi-même novice.
D'une certaine manière, c'était un peu ma faute si la discussion avait pris cette tournure : il aurait suffit que je mente, que je dise qu'Adrian était le pire Moroï sur lequel j'aurais pu tomber et elle m'aurait fichu la paix... Ou non. Elle semblait du genre curieuse, cette Rose, et aurait surement trouvé un moyen de m'amener au même point ou presque, mettant cette prétendue difficulté de garde sur le compte du fait qu'il soit coureur de jupons. Mais enfin quelle importance, puisque maintenant, il me fallait une nouvelle parade.
Je n'avais pas un grand éventail de réponse à ma disposition, à mon grand désespoir, d'autant plus que je disposais de très peu de temps pour trouver quelque chose pour qu'elle me laisse en paix... Au moins la seconde qui serait nécessaire à ce qu'elle me réponde.

« Si je n'étais pas capable de le faire, » commençais-je, la voix plus certaine que moi, « on ne m'aurait pas laisser à son service. »

Concrètement ? Si. Pourquoi ? Parce que j'avais été mise là sur demande de la Reine elle-même. Aussi, sans doute, parce que j'étais considérée comme la perle de ma génération... sans compter le faire que concrètement, les Moroï de sang royal se fichaient complètement de ce que pouvaient endurer les dhampirs comme moi. Non pas que je me plaigne de ma position : me battre, c'était mon choix. Seulement... Je commençais seulement à comprendre à quel point ceux que nous protégions nous étaient ingrats. Personnellement, l'idée ne me viendrait pas de demander de la reconnaissance. Tout simplement à cause de mon incompétence. Simplement que d'autre en mériteraient et n'en disposaient guère.
Mais pour en revenir à Adrian et moi, des fois, je me demandais sincèrement quelle idée Sa Majesté Tatiana avait eu de placer une femme, un an plus jeune que son petit neveu, dans une situation pareille. Elle ne pouvait n'avoir connaissance de sa réputation, même si elle était bien au-dessus des racontars. Enfin encore une fois, ce n'était pas une complainte, simplement... un constat. Et puis la majorité du temps, les hommes étaient protégés par des hommes, et pas simplement parce que les dhampirs (au masculin) sont plus nombreux que nous. C'était une pure question d'honneur et de tradition sexiste.

Et pendant que je tournais en rond dans ma tête la situation de ma race, la plus jeune trouvait à me répondre par rapport aux injures. Cette fois cependant, je ne m'énervais pas. Je n'esquissais même pas un trait de colère. Je l'avais d'ors et déjà compris, cela aurait été une pure perte de temps. J'étais bien au-dessus de ça, maintenant. De toute manière, je ne gagnerais pas. Pour toute résignations, je dis, avec le détachement le plus total :

« Et bien adresse-toi à un dictionnaire de langue. Tu irais même bien plus loin que le russe ou l'italien avec ça. Mais concernant mon vocabulaire, à moins qu'effectivement, il ne se passe quelque chose de grave, je crois que je maîtrise l'art de la politesse. »

Mais quand la discussion reprit toute sa gravité, quand je repensai à cette épreuve que nous avions en commun, malheureusement, je ne su trop comment réagir. Bien sûr qu'elle savait. Bien sûr qu'elle comprenait. Bien sûr que toute l'horreur de ce mélange de sentiments lui était familier. Peut-être même bien plus qu'à moi, puisque le drame qu'elle avait vécu ne remontait pas encore à un mois.
Au fond de moi, je me revoyais allongée dans la neige, à côté de mon mentor. Juste avant de parvenir à saisir son arme. Juste avant de réaliser que j'avais peut-être encore une chance.

Dans un frisson, je détournai la tête et me forçai à de décontracter autant que possible. Je ne souris pas, mais mon expression n'était pas celle de marbre que j'avais appris à arborer. Quelqu'un d'habille pourrait surement voir à quel point, malgré tout, j'étais encore hantée par ce drame. Elle n'avait pas besoin d'être "habille" pour le savoir. Elle n'avait même pas besoin de me regarder pour le savoir. Elle le savait, ni plus ni moins.
Et effectivement, quand elle reprit la parole, chacun de ses mots faisait écho à ma pensée, quand je revoyais la scène. Se sentir minable, ce n'était qu'une petite part de la peine. Mais bon, une fois de plus, ce n'était pas quelque chose qu'elle ignorait.

« On peut rester debout. » Enonçai-je, la voix blanche. « Moi, je me suis effondrée... Je suis même restée muette une bonne semaine. Mais toi, tu as l'air de tenir. Aussi bien que tu en es capable du moins. C'est déjà louable de ta part. Bien sûr il n'y a aucune honte à fléchir, c'est normal, mais ce n'est pas respecter... »

Impossible de prononcer le nom de son ami ou du mien. Impossible de dire "le disparu" ou un quelque autre synonyme. C'était stupide. D'autant plus stupide que deux ans me séparaient de ma tragédie personnelle. D'un autre côté, deux ans, ce n'était pas non plus tant que ça, par rapport à une vie.

« Mais je crois que quand quelque chose comme ça arrive, le plus dur quand on rentre, ce sont les autres. Autant ceux qui s'excusent que ceux qui nous félicitent. "Comme si j'avais besoin qu'on me le rappel." "Comme si ce que j'ai vu, ce que j'ai vécu ne suffisait pas." » (Un court silence, le temps de reprendre ma respiration... Le temps de secouer la tête pour essayer de me ressaisir.) « Ecoutes, je... Je n'ai pas l'habitude d'en parler. Encore moins à une personne que je connais si peu. Je pense qu'il en va de même pour toi, mais je... Si un jour tu as l'impression de perdre les pédales... Adrian n'a pas l'air enclin à repartir, alors il en va de même pour moi. »

Bonjour, je me présente, Virginia Di Murano, la fille la plus implicite du secteur.

Non mais vraiment ! A quoi je ressemblais, plantée là, nerveuse, à ne même pas être capable de dire à une adolescente que si elle ne se sentait pas capable d'en supporter davantage, elle était tout en droit de venir toquer à la porte d'une autre fille à peine plus âgée, qui serait vraisemblablement la personne la mieux placée pour la comprendre.
Ma main libre se crispa et, autant pour détourner à mon tour la conversation que pour tenter de me défouler, je lançai :

« Taper sur quelque chose, ça te tente ? »

©Mako
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Rose Hathaway
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MessageSujet: Re: The silent Guardian & The talkative Novice   The silent Guardian & The talkative Novice Icon_minitimeJeu 3 Juil - 23:44

”The silent Guardian & The talkative Novice”
Rose et Virginia
J’aurais du me douter que la gardienne aurait trouvé une façon détournée de répondre, une façon de contourner le véritable sens de ma question. De passer à côté, tout bonnement. Elle l’avait fait de la plus simple des façons, en me répondant de manière logique et réfléchie. Ne pouvait-elle pas perdre son calme un seul instant, paniquer un peu et me dire ce que je souhaitais réellement entendre ?
Je soupirais en songeant au fait que c’est ce que je devrais très certainement devoir faire plus tard, lorsque je passerais mes examens, obtiendrais mon diplôme et deviendrais gardienne. Je devrais devenir un stupide clone de Dimitri et Virginia, toujours rester sérieuse et concentrée. Je ne savais même pas comment faire ça. C’est surement cette discipline que mon mentor aurait du m’apprendre. Pas l’art du combat, ça je savais gérer toute seule.
Levant les yeux au ciel en réponse aux paroles de la gardienne qui se tenait devant moi, je continuais à insister. Tant qu’elle ne me donnerait pas de réponse qui me satisfaisait, elle ne sortirait pas de cette pièce, ça, c’était une chose sûre.
Alors je continuerais à la cuisiner, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle ne me lâche une information croustillante. J’étais certaine qu’elle brûlait de désir pour le vampire. Qui ne craquerait pas pour Adrian ? Il était beau à tomber, il avait les magnifiques yeux verts des Ivashkov qui faisaient fondre n’importe quelle représentante de la gente féminine et il incarnait le parfait stéréotype du bad boy. Elle ne pourrait certainement pas me faire croire un seul instant au fait qu’elle ne ressentait vraiment rien pour lui. Généralement, soit les femmes étaient tentées de le gifler, parce qu’il était clair que –sauf lorsqu’il le désirait réellement- le garçon était tout sauf romantique. Il entrerait plutôt dans la catégorie du coureur de jupon. Peut-être même celle de gros pervers.- soit de finir dans son lit, chose qu’il ne leur refusait jamais, tout du moins de ce que je savais.

-A vrai dire tu es douée ...enfin, je t’ai jamais vu à l’action alors bon, je peux me planter. Mais n’importe qui qui apercevrait ton molnija en viendrait à la même conclusion que moi. Il est normal que les parents d’Adrian –parce qu’il est clair que ce n’est pas lui qui a demandé à avoir un gardien. Le seul intérêt qu’il en tirerait serait de pouvoir s’envoyer en l’air avec- veuillent quelqu’un de performant pour protéger leur unique fils.
Le fait que tu couches avec lui ne poserait pas vraiment de problème
, en conclus-je fière de mon discours. A vrai dire, cela sonnait mieux que lorsque je l’avais élaboré à base d’idées variées récupérées au fin fond de mon esprit. Il aurait presque pu être crédible.
Avant de lui laisser le temps de trouver des failles dans mon raisonnement, j’enchainais avec un jeu de mot, qui d’après ce que j’avais pu comprendre de sa personnalité, la mettrait à coup sûr mal à l’aise.

-Ca serait juste une garde ...trèèèès rapprochée, me moquais-je, un grand sourire aux lèvres.

L’embarrasser paraissait le moyen le plus efficace de lui soutirer des informations. Je ne voulais pas être cruelle avec elle, mais elle me forçait à utiliser cette méthode afin d’arriver à mes fins. C’était elle et elle seule qu’il fallait blâmer.

Si elle refusa de me dire quoi que ce soit au sujet de mon ami, elle exclut également la possibilité de m’apprendre l’italien. Tout du moins ce que je souhaitais en savoir. Mon petit discours ne semblait pas l’avoir convaincue. Pourtant la situation que je lui avais présentée aurait pu être vraisemblable ...enfin ...si on ne réfléchissait pas trop à la chose.
En tout cas, sa remarque concernant le dictionnaire m’amusa énormément. Réellement ? Moi ? Sortir un de ces vieux trucs inutiles ? Sans façon, pour cela, il aurait fallu que, dans un premier temps, je me rende à la bibliothèque. Ce lieu n’avait pas été honoré de ma présence depuis des années. J’étais même certaine que la vieille peau aigrie qui s’occupait de la gestion des lieux ne se souvenait même plus de mon visage....Peut-être en revanche se remémorerait-elle le son de ma voix. Je n’avais jamais compris l’intérêt de rester silencieux dans un lieu tel que celui-ci. Je ne comprenais même pas comment une personne pouvait lire alors que ses amis étaient à ses côtés. Comment pouvait-on préférer un livre à une bonne vieille discussion ? Cela resterait un éternel mystère pour moi.

-Tu me vois réellement avec un dico ? L’interrogeais-je avant de noter un léger détail dans sa précédente phrase.
-Attends ca veut dire que si j’arrive à te faire perdre ton calme je pourrais t’entendre balancer des insultes ?

Cela restait une possibilité. De plus, j’étais très bien partie. Même si elle tentait de me le cacher habilement, il était facile de se rendre compte que mon insistance l’ennuyait. A présent, elle ne cherchait même plus à débattre avec moi sur l’utilité de ma requête.

Malgré tous mes efforts pour l’éviter, le sujet de la mort de nos proches revint sur le tapis. Je tentais de fixer une expression détendue sur mon visage. J’en avais déjà beaucoup trop dit, je ne comptais pas, en plus de cela lui montrer à quel point la mort de Mason me touchait. Elle avait beau être une gardienne, elle avait beau sembler être une personne de confiance et avoir vécu la même épreuve, la même horreur pour moi, elle restait une parfaite inconnue. Elle n’était pas une amie. Si je n’avais pas voulu m’étendre sur ce sujet avec Lissa, ce n’était certainement pas à cette fille tout juste arrivée que j’allais tout déballer. A mon plus grand plaisir, elle préféra me raconter sa propre expérience. Ce n’était pas comme si je désirais réellement savoir. Je n’étais pas folle pour exiger une chose pareille d’elle. Comme je lui avais affirmé, je comprenais. Je comprenais également le fait que l’on pouvait désirer passer à autre chose. Si cela n’était pas encore mon cas –la mort de Mase’ était encore bien trop ancrée dans mes souvenirs pour que je puisse oublier ce qui s’était passé ce soir là-, elle devait peut-être avoir trouvé le moyen de vivre avec la mort de son mentor. Tout du moins je l’espérais. Cela m’aurait en quelque sorte rassuré sur mon sort. Je n’imaginais tout simplement pas continuer à souffrir de cela. Je ne savais pas si j’en serais tout simplement capable. Non pas que je tenterais une chose ridicule telle que le suicide. C’était une option que je n’avais pas un seul instant envisagée. Si mon ami était parti, il restait Lissa. Elle avait besoin de moi. Elle avait besoin de quelqu’un pour la protéger des strigoï, mais également de toutes les intrigues et manigances de la Cour. Je ne disais pas par là que je pouvais l’éloigner de tout cela, elle y était foutrement bien ancrée, étant l’unique descendante de la famille Dragomir. Mais moi, contrairement à elle, je n’hésitais pas à remettre les gens en place. Si cela pouvait l’aider, je n’hésiterais pas un seul instant à tabasser un moroï, ce qu’un gardien « normal » ne ferait jamais. Si j’avais des principes, ceux-ci pouvaient s’évaporer en quelques secondes lorsque le bien être de ma meilleure amie était en jeu.
Il y avait aussi Dimitri...Je ne pouvais pas l’abandonner ainsi. Comment réagirait-il ? Lui manquerais-je ? Certainement. Il avait déjà perdu la personne la plus chère à son cœur. J’avais beau ne pas être indispensable à sa vie –j’aurais même parié que ma disparition la lui faciliterait-, je restais quand même l’une des rares personnes proches de lui.
Non...C’était une chose qui me répugnait tout simplement. Une solution réservée aux lâches. Comment une personne pouvait faire le choix de faciliter sa vie, tout en sachant qu’elle gâcherait tout bonnement celle des autres ? C’était l’action la plus égoïste que l’on pouvait choisir d’effectuer. La seule excuse à ce geste était le problème « strigoï ». Si l’on venait à savoir quel sort nous serait réservé, il était normal voir même impératif de mettre fin à sa vie. De toute manière, ce qui allait suivre ne serait même plus une vie. Pas lorsque l’on avait perdu toute humanité.
Interrompue dans mes pensées par la voix de Virginia, je prêtais attention à ses explications. L’entendre me raconter les effets négatifs qu’avaient eu sur elle la mort de son mentor me fit comprendre que je n’avais pas été la seule à être restée en état de choc. Je n’étais peut-être pas restée muette, mais j’avais massacré un de ces monstres à coup de hache...bien plus que nécessaire. J’avais refusé de me séparer du cadavre de mon camarade. Je refusais de le quitter. Ca, elle ne devait pas le savoir. Dimitri m’avait récupérée avant que qui que ce soit s’en rende compte. Je n’étais pas aussi forte qu’elle le pensait. Néanmoins, son commentaire selon le fait de craquer de temps à autre me vexa profondément. Je n’étais peut-être pas gardienne, mais je savais bien faire la part des choses. J’avais pleuré un temps, maintenant, la seule chose à faire était de continuer à faire ce pour quoi j’avais été entrainée. Si je me laissais aller une seule fois, le robinet de pleurs s’ouvrirait de nouveau. Je ne pouvais en aucun cas me permettre une chose pareille. Pas quand la sécurité d’une personne qui m’était chère était en jeu.
Avant que je ne puisse lui faire une quelconque remarque, mon attention fut retenue par le fait qu’elle n’avait pas terminé sa phrase.

Alors elle souffrait encore...elle ne pouvait même pas prononcer le mot que, de la même façon, je me refusais d’accepter. Je me refusais d’accepter l’entière situation.
Pour la première fois depuis longtemps, je restais silencieuse. Pour la bonne raison que je ne savais pas quoi dire. Elle avait déjà tout évoqué. C’était parfaitement normal. Elle savait tout aussi bien que moi ce que cela faisait....
A la fin de son monologue, je m’autorisais tout de même à ajouter une petite remarque à son discours. Le fait qu’elle me propose son soutien me touchait beaucoup, mais elle devait comprendre que j’allais bien -si je n’arrivais pas à convaincre les autres, comment arriverais-je à m’en convaincre ? -. J’allais être forte, j’allais remonter la pente. Seule. Je n’avais besoin de l’aide de personne.

-Merci mais je n’ai pas besoin d’un psy. Je ne suis pas dérangée, je ne suis pas en état de dépression et, plus important encore, je n’ai pas besoin de toi.

J’avais beau savoir qu’elle n’avait pas prononcé ces paroles dans le but de remettre en question mon état mental, je ne pouvais m’empêcher de réagir de la manière qui m’était propre en cas de trouble : l’agressivité. Il fallait que je me défoule, que je trouve un exutoire à mon chagrin et ma colère. Manque de pot, il n’y avait qu’elle dans les parages.
Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit que j’aurais pu regretter par la suite –soyons clair, je n’avais rien contre la gardienne-, elle me proposa une autre alternative.


-Frapper ? Comment pourrais-je dire non ! M’exclamais-je, retrouvant immédiatement le sourire.

Elle avait tout simplement eu la meilleure idée possible. D’une, cela me permettrait de me défouler autrement que sur elle. De deux, bon sang ce que ca ferait du bien de taper sur quelque chose. Je ne voyais pas de meilleure façon de me calmer. Tout du moins, pour un moment.

FICHE PAR DITA | EPICODE
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