Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années...

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Célébrité : Steeven mc Queen
Crédit : Virginia di Murano
Âge : 17 ans
Statut : Etudiant
Localisation : à l'école...
Messages : 16

Eddie Castile
Eddie CastileEtudiants Dhampir
MessageSujet: Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années...   Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années... Icon_minitimeVen 1 Nov - 9:57

Les cours étaient terminés. Sur le coup, Eddie avait suivi le flot mais l'idée de se retrouver dans sa chambre le fit s'arrêter. Le jeune Dhampir tourna donc à droite et s'enferma bêtement dans les toilettes, en espérant que personne ne s'y trouverait déjà. Pas envie de parler. Seulement demeurer seul. Il avait suivi les cours en se plongeant dedans, par peur de ce qui se passerait ensuite. Mais évidemment, il y avait une suite. Assis sur le couvercle des toilettes, des larmes lui coulèrent des joues, en silence. Sa poitrine le serrait tellement qu'Eddie avait l'impression qu'elle finirait par se creuser au point de le tuer. L'image de Mason ne quittaient ni sa mémoire, ni son regard. Il se tenait là, immobile devant lui, sans rien lui dire ? non. Eddie le voyait partout, comme s'il était encore vivant : aller au cours, courir, faire du sport avec les autres, se tenir à ses côtés, le regarder en se moquant gentiment de lui.

* Je deviens fou... *

Ce fut la seule pensée qu'il réussit à extraire de son cerveau fatigué. La porte d'entrée s'ouvrit, quelqu'un se soulagea et tira la chasse avant de se laver les mains et de repartir. Le silence revint. Et avec lui, l'angoisse de revoir Mason dans les couloirs, ou en train de l'attendre dans sa chambre.

* C'est stupide de penser un truc pareil !  *

Le temps passa... Plus aucun bruit ne parvenait au solitaire qui se décida alors à sortir le plus discrètement possible de son lieu de repli. Ses larmes avaient séché depuis longtemps et sa peau le tiraillait. Ses paupières closes un long moment, il les rouvrit et sortit des toilettes pour garçons. Dans les couloirs, plus personne. En marchant, il se fit la réflexion que tout le monde semblait avoir trouver sa voie, parmi les troisièmes années. Sauf lui. Le minable qui avait laissé partir son meilleur ami. Rose portait déjà les marques de ses combats. Eddie n'en portait aucune. Il baissa la tête. Ses pieds raclaient le sol sans qu'il ne tenta quoi que ce soit pour éviter cela. On aurait dit qu'il portait le monde sur ses épaules. Mason était mort depuis plusieurs mois. Le Dhampir s'arrêta, comme heurté par cette évidence sordide -il serait seul à jamais désormais, bon à rien et mauvais en tout, un perdant !-, et ses épaules se voutèrent. Ses pas le portèrent près des casiers, tous clos à cette heure avancée.

* Finalement, c'est bien d'être seul... *

Castile eut envie de monter au plus haut de Saint Vladimir, et de voir si, de là-haut, il pourrait voler. Ou tomber. Peu de chance d'en finir ainsi... Restait la rivière, mais il nageait trop bien pour cela... son postérieur heurta violemment le banc de bois où l'on s'asseyait d'habitude pour changer ses chaussures. Son regard vide fixait ses doigts croisés, côté paume, entre ses deux genoux. Il savait pourtant qu'il ne manquait pas d'ami. Rose, en particulier... il devrait aller la trouver, mais elle voudrait sans doute parler. Et surtout, elle lui semblait trop "brasse" pour son état actuel. Qui d'autre pourrait l'aider ?

* Non. Plutôt qui le voudrait ?... qui voudrait d'un looser comme moi ? tout juste bon à nourrir l'ennemi ! mais certainement pas à le combattre et moins encore à sauver ses amis ! *

Le dégoût lui donna envie de vomir. Perdu dans les recoins sordides de son esprit égaré, Eddie ne s'aperçut pas qu'on l'observait, qu'on s'était approché de lui.
Revenir en haut Aller en bas
Célébrité : Avril Lavigne
Crédit : karen-kun (moi-même)
Âge : 20 ans
Statut : Adulte
Localisation : là où je dois être : en compagnie de mon Moroï.
Messages : 117

Virginia Di Murano
Virginia Di MuranoLa princesse aux petits codes
MessageSujet: Re: Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années...   Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années... Icon_minitimeMar 20 Mai - 20:45


Mélancolie
avec Eddie Castile


L'ennui.

Pour faire simple, mon pire ennemi. Je ne le supporte pas. Je déteste rester inactive. Et c'est pourquoi, quand l'un des gardiens de l'académie se lève pour prendre le deuxième tour de garde de la "nuit", le saute de mon fauteuil pour prendre sa place. Je ne lui laisse pas le temps de me retenir, bien sûr : j'ai passé la porte avant même qu'il n'ait ouvert la bouche. Je sais exactement où je dois aller, puisque j'ai passé le tour précédent à apprendre par coeur la liste et les plans de garde.

« Vous êtes une invitée, Gardienne Di Murano, » m'avait dit la Gardienne Petrov « rien ne vous oblige à vous joindre à nos tâches. »

J'ai failli lui demander de m'appeler par mon prénom, mais je me ravisais au souvenir que de toute façon, aucun gardien ne m'appellerais jamais Virginia. J'ignore pourquoi nous étions censé nous nommer par nos noms de famille et je trouve cela presque irrespectueux, mais c'est la règle. Et puis bon, j'ai connu les règles des humains bien avant celles des miens. C'est sans doute l'explication la plus logique... Ca et le fait qu'aucun américain - ou personne ayant vécu suffisamment longtemps dans ce pays - ne soit fichu de prononcer ledit nom correctement. Sans compter toutes mes raisons personnelles de détester le nom de ma mère. De fait, à la place de cette demande, j'ai souri avant de lui répondre que, comme elle s'en doutait vraisemblablement, ne pas y être contrainte m'était égale. Et qu'il était hors de question que je me comporte en invitée. « Et puis veiller à la sécurité de l'Académie, c'est aussi veiller à la sécurité de Monsieur Ivashkov. » ai-je insisté, même si le besoin ne se faisait pas sentir : les gardiens étaient trop peu nombreux pour refuser l'aide de qui que ce soit ayant reçus un entrainement.

Adrian...

Cela fait deux ans qu'il est sous ma responsabilité et le fait qu'il me considère bien davantage comme une amie que comme sa gardienne est de notoriété publique. Simplement je tenais à persister dans mon respect zélé, question de professionnalisme. Ou juste un moyen de tenter de dissimuler mes sentiments, au choix. Honnêtement, vu ma timidité légendaire et mon incapacité quasi-totale à simplement évoquer le moindre de mes ressentis, le choix est simple. C'est assez paradoxale avec le fait que je sois bien plus expressive que je ne le voudrais, mais cela s'explique malgré tout assez facilement : je suis si peu capable de mettre des mots sur ce que je vis que mon corps réagis à ma place, entre autre, je rougis et souris bien plus souvent qu'à mon tour.

« Montrer tes émotions ne fait pas de toi une mauvaise gardienne, Virginia. » m'avait dit un jour Chris. « Peut-être même au contraire. »

Honnêtement, à voir les visages de marbre de tous mes confrères, j'ai tendance à en douter. Mais de toute manière, il ne sert à rien de seulement essayer de dissimuler celle que je suis. Et en plus d'être nulle, je suis démonstrative dans mes affections. Au point où j'en suis, ça ne fait plus grande différence. Le seul fait de penser que c'est la Reine elle-même qui m'a demandée pour la garde de son petit-neveu-adoré me fait encore grimacer. Tout ça n'est qu'un affreux mal-entendu. Si ce Strigoï n'a pas eu ma peau, c'est juste parce qu'il a bien compris que je n'étais pas une menace et qu'il m'a, de fait, laissé une ouverture. Rien de plus. Et jamais un Strigoï ne refera cette erreur en face d'une femme, aussi jeune soit-elle, correctement armée, ce que je n'étais pas, ce jour peu avant mes 18 ans.


Dans mes divagations, j'ai perdu la notion de temps et d'espace à tel point que c'est le contact de la poignée de la porte du bâtiment puis la - Ô combien merveilleuse ! - caresse du soleil hivernale qui me sort de mon égarement mental. Le soleil... C'est fou comme je ne prends conscience qu'il me manque que quand je sens de nouveau ses rayons sur ma peau. L'hiver bat son plein, en ce début janvier, mais je ne suis couverte que d'un pantalon de fitness, d'un débardeur et d'une veste en flanelle : de la même manière que les autres dhampirs, ma tolérance aux conditions climatiques est assez impressionnante, que ce soit dans le froid de la saison de glace des Rocheuses ou celle des flammes dans mon Italie natale. Je glisse machinalement mon pouce gauche dans ma ceinture à la seconde où je mets le pied dehors. C'est un des extrêmement rare signes qui signifie mon entrée en mode "surveillance". En gros, cela signifie que je me concentre exclusivement sur l'intégralité de mes sens et donc que je ne laisse plus mes pensées flâner sans mon consentement. ... Ou tout le contraire de ce que j'ai fait, à l'intérieur. Ce geste me permet aussi d'avoir ma main forte plus proche de mon arme. Et oui, je suis gauchère, ce qui est tout à mon avantage dans nombre de situations. Il fallait bien qu'à travers tous mes défauts, j'ai quelque chose pour moi, non ?

Ma ronde m'entraîne à la lisière du parc de l'académie avant de rejoindre les dortoir pour contrôler que tous les élèves y sont bien. Normalement, s'il y a un absent, la surveillant d'étage aurait déjà dû en avertir les gardiens, donc je n'ai pas trop de soucis à me faire là-dessus, cependant c'était dans mon trajet, donc j'allais faire avec. Dans le bâtiment des Moroï, il n'y a effectivement pas d'absent. Dans celui des Dhampir, c'est une autre paire de manche, non pas du côté des filles, mais bien de celui des garçons. Le surveillant ne m'accorde qu'un petit regard coupable avant d'avouer qu'il a laissé quelqu'un manquer à l'appel sans le signaler. Mon regard sévère lui fait cracher le fin mot de l'histoire : il s'agit d'Eddie Castile.


Partagée entre la culpabilité et la détermination, je quitte mon circuit de ronde d'un pas lourd, bien décidée à faire dans l'innovation et... Désobéir. Les règles auraient voulu que j'aille avertir les gardiens et que l'on se lance - presque - tous à sa recherche. Surtout aux vues du traumatisme qu'il avait subi récemment. Néanmoins, je connaissais assez bien la situation pour savoir, primo, qu'il ne ferait rien de grave et, secondo, que débarqué à je-ne-sais-combien dans le bâtiment de cours pour le retrouver ne ferait qu'accentuer son malaise. Comme je savais qu'il était dans le bâtiment principal ? Simple déduction. Il avait dû se réfugier dans le premier endroit qu'il avait trouvé en sortant de classe. Je n'avais jamais eu cette réaction, parce que personnellement, quand ça n'allait pas, je me débrouillais pour retrouver Clémentina. Elle n'était pas dans le même bâtiment que moi, en tant que vampire à part entière, mais j'avais toujours réussi à amadouer la surveillante de "chez elle" pour pouvoir passer. Lui ? Il n'avait plus de garçon qui lui soit réellement proche et on ne le laisserait jamais aller parler à Rose ou à la petite Moroï qui faisait partie de l'expédition. Pas en pleine "nuit". Restait Christian Ozéra, mais ils ne semblaient pas s'apprécier particulièrement. Pas suffisamment en tout cas pour que le dhampir accepte de lui faire la moindre confidence, encore moins parler de ses sentiments. De toute manière, il ne comprendrait pas.

Moi, si.

Et c'est pour ça que pour la première fois de ma vie, j'enfreins une procédure et aussi désespérant que cela puisse être, je sais que l'on ne m'en tiendra même pas rigueur. Peut-être même qu'on me félicitera. Non pas que ça soit ce que je cherche, mais je commence à savoir comment fonctionne mon monde. Et malgré le fait que je n'aies aucune envie d'entre encore que je suis une fille bien, que j'ai agis comme il fallait pour le bien de tous, ce serait sans doute ce que j'entendrais.

Passant la porte, j'arpente un à un les couloirs jusqu'à le voir, assit sur un banc. Je me stoppais un instant, cherchant à me rappeler me rappeler comment j'aurais voulu qu'on se comporte à mon égard, deux ans plus tôt. Automatiquement, ce sont les comportements que j'avais détestés qui me revinrent. Ceux qui me félicitaient avaient très largement gagné ma fureur, chose rare chez moi, au moins Eddie n'avait-il pas à faire face à ce type de réaction, contrairement à Rose. Derrière eux, il y avait ceux qui répétaient que "ce n'est pas grave". Pas grave ? La mort de quelqu'un que l'on considère comme un frère ou presque, pas grave ? Je les y verrais bien, eux ! En troisième position venait ceux qui prétendaient compatir. Pour cela, il aurait fallu qu'ils sachent et personne, personne ne savait. Personne de ma génération du moins. Il y avait également le dernier cas : ceux qui prétendaient que tout allait bien, désormais. De même, qu'ils fassent cette atroce expérience et qu'ils voient si, un jour, tout peut aller "bien". En fait, ne restait que le silence. Cette idée me permet de me remémorer combien j'avais été gré à Clémentina de ne rien me dire, à ma descende de l'avion. Elle m'avait prise dans ses bras sans dire un mot, sans rien faire d'autre que de se montrer présente. Je n'en voulais à l'époque pas davantage et c'était sûrement son cas également.

Bien décidée à faire ce pourquoi j'étais venue, je serais un peu les poings et me remet en marche d'un pas silencieux. Non pas que je le fasse exprès, simplement que j'avais trop bien appris mes leçons et que je ne savais désormais que me déplacer en silence. Du moins c'était valable pour les oreilles non-habituées. Notre entraînement nous enseignait également ça, entendre les pas les plus légers. S'il n'était pas complètement déconnecté, il me percevrait, de loin. A sa hauteur, je m'assois à mon tour sur le banc, restant muette et ne le dévisageant pas, faisant en sorte de maintenir l'attitude neutre de tout gardien qui se respecte, aussi piètre suis-je.

« Denis, Jeff, Virginia, le Gardien Redkins. » énumérè-je soudainement, une fois certaine qu'il avait pris conscience de ma présence. « Tu dois connaitre ces noms. »

Et rien qu'à entendre la prononciation sans conteste italienne de l'avant dernier nom, il n'aurait pas le moindre mal à comprendre qu'il s'agissait du mien. Du reste, je ne faisais qu'énoncer une lapalissade. Deux ans plus tôt, ce fait divers avait très largement supplanter la disparition de Rose et sa meilleure amie Lissa, alors oui, il connaissait forcément nos noms. Je le laissais se rappeler tout seul de l'escorte, de l'attaque qui avait coûté la vie à Chris, de l'adolescente qui avait réussis à éliminer un Strigoï, mais que le choc avait rendu muette et des deux garçons restés à l'écart des mois entiers. Je ne comptais pas m'attarder sur la partie combat de cette histoire, sachant qu'il m'opposerait inévitablement que lui ne s'est pas battu, que la personne qui porte la même marque que moi au même âge, c'est Rose et pas lui. A la place, je passe directement à la suite et fin.

« Chris était comme un frère pour moi. Ou un père peut-être. Je ne sais pas trop, quelque part entre les deux en fait. Il a assuré lui-même une grande partie de ma formation. J'étais juste à sa gauche quand il s'est effondré et je n'ai rien pu faire. J'aurais dû en être capable ! Je ne sais pas ce qui m'a manqué. L'attention ? La rapidité ? Je me demande encore comment est-ce qu'il est possible que je n'aie pas réussis à le sauver. Je me sens coupable, même après deux ans. Si... Si j'avais été meilleure ou... Si je n'avais pas été là... Il serait surement encore en vie ! »

Je sais, je sens que chacun de mes mots fait échos en lui. D'un côté, il doit m'en vouloir de raviver la douleur, mais de l'autre je suis presque sûr qu'entendre quelqu'un d'externe formuler avec une grande justesse ce ressentis. Je ne prétends pas savoir exactement ce qu'il éprouve, simplement... Il y a deux ans de ça, ç'aurait sans doute été la manière dont j'aurais vécu un tel échange.

« Pendant des mois, j'étais persuadée de l'entendre passer la porte du gymnase pour venir m'entraîner, comme... Avant. Et à chaque fois, je me retournais vers la porte, pleine d'espoir. Je parvenais presque à me persuader que cette escorte stupide n'avait jamais eu lieu. Qu'on était encore en décembre et que ce n'était qu'un foutu cauchemar. Il est même arrivé que je le vois venir vers moi. Un jour, j'ai voulu le serrer dans mes bras et je suis tombée. C'est à ce moment que j'ai réalisé que j'étais vraiment et définitivement seule. »

Me confesser ainsi à quelque chose d'étrange, d'autant plus que ma voix à reprit cette distance que je déteste entendre, comme si une autre parlait à ma place. Cela arrive presque à chaque fois que je rentre dans les détails de cette histoire. Parait-il que c'est une manière de m'en protéger, encore maintenant. Que ça soit ça ou autre chose, ça m'est égal, je n'aime pas m'entendre parler avec cette voix, néanmoins c'est elle qui continue sur cette lancée :

« La douleur, la peine... Rien de tout ça ne s'en va. On ne se remet jamais de pareille blessure. C'est comme ces minuscules coupures aux doigts, que l'on se fait, des fois : au moindre geste, ça se rouvre. On apprend à faire avec, c'est tout. Il n'y a pas un jour où je ne me demande pas comment seraient ma vie et la sienne, si je n'avais pas si lamentablement échouer. Et puis je me rappelle ce qu'il m'a dit, quand nous nous entraînions. "Être sage ce n'est pas ne pas se tromper, c'est ne pas se faire piéger deux fois." Et je relève la tête. Qu'est-ce qu'il dirait si celle qu'il à passer tant de temps à former abandonnait ? A quoi aurait servi tous ses efforts ? »

Je laissais la question en suspend, espérant qu'il se l'approprie. Qu'aurait voulu son ami ? Certainement pas qu'il se laisse dépérir ou qu'il abandonne. A défaut de prendre la place de tête de classe qu'il avait lui-même occupé, il aurait voulu qu'Eddie se maintienne, non ? Je n'ai jamais connu Mason Ashford, mais c'est ce qu'aurait souhaité n'importe quelle personne que l'on aime, n'est-ce pas ?

codage par langweilen sur apple-spring

[/color][/color]
Revenir en haut Aller en bas
http://cel869.wix.com/youngwriter#!home/mainPage
Célébrité : Steeven mc Queen
Crédit : Virginia di Murano
Âge : 17 ans
Statut : Etudiant
Localisation : à l'école...
Messages : 16

Eddie Castile
Eddie CastileEtudiants Dhampir
MessageSujet: Re: Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années...   Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années... Icon_minitimeVen 23 Mai - 3:20

Quelqu'un venait de s'asseoir près de lui et Eddie prit conscience qu'il faisait nuit. Combien de temps était-il resté là, seul ? Ce qui était surprenant... personne n'était venu le chercher, preuve ultime du désintérêt et du dégoût qu'il suscitait. Comme si le garçon avait eu besoin d'une telle confirmation... Le Dhampir ne tourna pas la tête pour voir de qui il s'agissait, parce qu'il s'en fichait éperdument. En fait, il détestait l'idée qu'on puisse s'occuper de lui, puisqu'il n'en valait pas la peine. La meilleure preuve restant que, même en se jetant à corps perdu dans les études, il n'obtenait même pas la moyenne, ou tout juste. Et puis, cette compassion que tout le monde semblait lui témoigner, cette gêne qu'il détectait chez ses camarades, ne faisait que le tuer un peu plus chaque jour. Alors, il ne bougea pas, ne manifesta aucune réaction pouvant laisser à penser qu'il savait que quelqu'un était là, près de lui.

« Denis, Jeff, Virginia, le Gardien Redkins. Tu dois connaitre ces noms. »

Castile sursauta presque à ces mots : il ne s'attendait pas à une liste de noms, et moins encore à la question qui suivit. Perdu comme il l'était, non, çà ne lui disait rien. Aucun de ces noms ne l'interpelaient, et d'ailleurs, il s'en fichait comme de l'an 40. Le gamin ne bougea pas, laissant planer un doute certain sur sa capacité à entendre, et même à être conscient de la présence à ses côtés, sur ce banc, à cette heure indue. L'accent... lui disait quelque chose, mais perdu comme il l'était, Eddie aurait été bien incapable d'accrocher quoi que ce soit : un nom, un accent, un visage... tout le laissait indifférent. Il voulait être seul. SEUL ! quelqu'un pouvait-il comprendre cela ? pour être tranquille, il aurait dû aller dans les bois. Sortir de l'institut, monter dans un train de marchandises et partir pour une destination inconnue. Il aurait peut-être croisé quelques clodos en chemin, des qui ne savaient rien de sa lâcheté, de ce qu'il avait subi avec les Strigoi, là-bas... là-bas... Il aurait pu frissonner, mais non, il demeura de pierre. Sans aucun doute, l'autre, là, comprendrait qu'il fallait le laisser seul. Mais non... elle poursuivit sur un ton doux et persévérant :

« Chris était comme un frère pour moi. Ou un père peut-être. Je ne sais pas trop, quelque part entre les deux en fait. Il a assuré lui-même une grande partie de ma formation. J'étais juste à sa gauche quand il s'est effondré et je n'ai rien pu faire. J'aurais dû en être capable ! Je ne sais pas ce qui m'a manqué. L'attention ? La rapidité ? Je me demande encore comment est-ce qu'il est possible que je n'aie pas réussis à le sauver. Je me sens coupable, même après deux ans. Si... Si j'avais été meilleure ou... Si je n'avais pas été là... Il serait surement encore en vie ! »

Voilà que maintenant, elle parlait d'elle... de ses doutes, de son amour... elle ne savait même pas. Allons bon ! s'il avait pu aligner deux idées, le jeune homme lui aurait dit : "je suis pas psy", mais comme il ne le pouvait pas, il la laissa poursuivre jusqu'au bout. Elle parlait de sa culpabilité maintenant... de ce qu'elle aurait dû faire...

* N'importe quoi... *

On aurait dit qu'elle parlait de son amoureux, non ?...

* Elle se l'est fait piqué, c'est çà ?... *

Eddie ne comprenait rien à ce que disait cette Italienne et ne voulait qu'une chose : qu'elle s'en aille ! Le meilleur moyen pour cela ? rester de marbre. C'était la seule stratégie que pouvait se permettre le petit Dhamp' qu'il était, si insignifiant, tellement à plaindre, que même les profs n'osaient le reprendre alors qu'il ne parvenait plus à suivre les cours -déjà que c'était dur avant, avec l'aide de...-. Là, le jeune solitaire failli fondre en larmes, mais non, finalement, une seule borda son oeil gauche, sans glisser le long de sa joue. Le regard toujours fixé sur la paume de ses deux mains entrelacées, Castile n'avait toujours pas bronché et songeait qu'il y avait vraiment des gens sans gêne tout de même : alors qu'il vivait le martyr, cette fille venait lui parler de... ses peines de coeur ? Puis, d'un coup, il se souvint. Redskin ! ce fut alors comme si tout son sang refluait pour se réfugier... où pouvait-il bien aller d'ailleurs ? en tout cas, comme hors de son corps. Le parallèle avec ... non. Son nom ne devait pas être prononcé, pas même pensé par moi... j'en suis complètement indigne, je... je... surtout, ne pas le revoir encore, ne pas lever les yeux, parce qu'il serait là et... et... non ! non ! Eddie perdait tous ses moyens -en avait-il encore ?- et ses mains tremblèrent légèrement, seul indice qu'il était touché par quelque chose, mais comme trop loin pour réagir différemment.

* Oh ! surtout ne pas revenir là !!! *

C'était une supplication et en même temps, tout l'esprit de l'adolescent s'échina à détailler les lignes de ses mains. On prétendait pouvoir y lire l'avenir, le passé, tout d'une personne... Les unes étaient droites, d'autres courbes, d'autres se coupaient... ce n'était pas bon, d'après certains... il y avait des croix, des grilles, de minuscules petite lignes. Eddie sentit une main sur son épaule et il savait à qui elle appartenait. Mason était là, juste derrière lui. Sa respiration retenue, le gamin sentit les coups irréguliers de son coeur cognant dans sa poitrine.

*Définitivement seule... tu parles ! *

Qu'est-ce-qu'elle connaissait de la solitude, elle ?!!! la main avait quitté son épaule et là, il était vraiment seul. Non, il y avait encore cette femme près de lui...

*Mais qu'elle dégage !!! *

Qui pouvait prétendre avoir souffert autant que lui ? qui pouvait prétendre avoir été aussi lâche que lui ? qui pouvait prétendre être à l'origine de la mort du meilleur ?!!! Eddie pensa aux traitres de l'histoire, à leur fin : certains se pendaient, d'autres sautaient dans le vide, les uns se noyaient, les autres disparaissaient. Où allaient-ils ? Le couteau dans la plaie tourna encore quand la jeune femme reprit :

« La douleur, la peine... Rien de tout ça ne s'en va. On ne se remet jamais de pareille blessure. C'est comme ces minuscules coupures aux doigts, que l'on se fait, des fois : au moindre geste, ça se rouvre. On apprend à faire avec, c'est tout. Il n'y a pas un jour où je ne me demande pas comment seraient ma vie et la sienne, si je n'avais pas si lamentablement échouer. Et puis je me rappelle ce qu'il m'a dit, quand nous nous entraînions. "Être sage ce n'est pas ne pas se tromper, c'est ne pas se faire piéger deux fois." Et je relève la tête. Qu'est-ce qu'il dirait si celle qu'il à passer tant de temps à former abandonnait ? A quoi aurait servi tous ses efforts ? »

Cette fois, Eddie sortit de sa torpeur, et seul son regard pouvait l'indiquer. Toujours plongé sur ses mains, mais celles-ci n'étaient plus que deux tâches claires se détachant sur la réalité du sol, des chaussures, un peu plus loin, des casiers. Finalement, il redressa imperceptiblement la tête. Que lui inspiraient vraiment ces paroles ? Elles avaient trop d'écho en lui pour qu'il puisse dire ou faire quoi que ce soit. La blessure était trop profonde, trop douloureuse pour permettre le moindre geste, la moindre parole. Jusqu'à présent, tout le monde avait bien pris soin d'éviter le sujet, et voilà que cette nana venait lui parler !

* mais qu'elle s'en aille !!! bon sang ! *

Il ferma les paupières, comme lorsqu'il était enfant, et pensa très fort : "va-t-en !!!" comme quand il chassait ses cauchemars. Mais ça ne marcha pas. En rouvrant les yeux, il devina sa présence près de lui, comme une ombre à son côté. Qui était-elle au fait ? une surveillante ? oh... alors, en plus, il aurait une convocation pour s'expliquer...

* Super... tout va bien... *

Eddie se redressa d'un coup, planta son regard dans celui de la jeune femme et lui dit, tout de go :

- Et c'est là que vous m'emmenez chez le dirlo ?!!!

Effronté. Voilà ce qu'il était à cet instant précis. Il DEVAIT se révolter s'il ne voulait pas sombrer. Plus aucune trace de sa douleur, de son abattement, de sa peine, non, tout avait disparu au profit de l'aspect d'un petit c*n de première qui se la jouait rebelle.
Revenir en haut Aller en bas
Célébrité : Avril Lavigne
Crédit : karen-kun (moi-même)
Âge : 20 ans
Statut : Adulte
Localisation : là où je dois être : en compagnie de mon Moroï.
Messages : 117

Virginia Di Murano
Virginia Di MuranoLa princesse aux petits codes
MessageSujet: Re: Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années...   Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années... Icon_minitimeMer 25 Juin - 21:38


Mélancolie
avec Eddie Castile


« Et c'est là que vous m'emmenez chez le dirlo ?!!! »

Voilà la seule réaction audible d'Eddie à mes cinq minutes de monologue. De but en blanc, comme ça, ses yeux plantés dans les miens. J'aurais pu être surprise, dépitée, vexée, mais ce n'était pas le cas. Aucune de ses solutions ne correspond à la manière dont je réagis. En fait, je me surprends moi-même en m'entendant rire. Et pas d'un rire moqueur, loin de là, il est franc et sincère.
Le genre de rire qui ne passera jamais les lèvres d'une autre gardienne. Le genre de rire qu'Adrian est capable de provoquer chez moi - et pas mal d'autres filles. Le genre de rire qui te fait paraître auréolée de bonheur quand bien même la dernière chose dont tu as parlé, c'est la mort d'une des personnes les plus importantes à tes yeux.

Moi-même, je ne comprends pas ma réaction. Qu'est-ce qu'il y a de drôle dans sa défiance ? Bon évidemment, il y a le fait que je ne m'y attendais absolument pas, vu et étant donné que je n'avais jamais eu cette réaction, à son âge. C'était peut-être bien l'erreur que j'avais faite : supposer qu'il appréhendait la situation comme je l'avais fait. Chaque personne et différente et réagit donc à sa manière. Bah ! Au moins, j'avais établi le contact... Et puis si je commence à m'en prendre à moi-même - comme je le fais (presque) tout le temps - d'avoir négligé ce point, la situation n'avancera pas. A la place, je m'efforce de me calmer pour ne pas trop le vexer. A défaut, il me prendrait sans doute pour la dernière des folles.

Je soupirai mentalement à ce constat : un de plus un de moins, je n'en étais à cela près. Moi-même, des fois, je me demandais si je n'étais pas complètement barge. D'une certaine manière, c'était sans doute le cas, sinon, je ne me trouverais pas là où je suis à cet instant si j'avais un minimum de sens logique. J'aurais capitulé trois ans plus tôt. Je serais retournée pleurer dans les jupes de ma mère et j'aurais repris mon entrainement intensif à la gymnastique pour rattraper mon retard et prendre la place qu'elle aurait voulu que je prenne bien des années plus tôt.
Mais non, je suis restée restée. J'ai vu mon mentor et ami mourir avant de regarder ma propre mort en face, tout ça pour rester. Comme si cela n'avait pas d'importance. Comme j'étais capable de faire avec au quotidien. C'était faux. Tellement faux que je vivais confortablement à la Cour, sans le moindre doute le lieu le plus sûr du pays, dans un luxe relatif (en gros : je peux avoir ce que je veux quand je veux, je n'ai qu'à demander, mais je ne le fais pas.), bien à l'écart du danger. Je ne suis vraiment qu'une minable.

« C'est ce que voudrait le règlement. » finis-je par lui dire, toujours un sourire aux lèvre et ce bien malgré moi.

C'était vrai. Normalement, si je trouvais un élève hors de son dortoir une fois l'heure du couvre-feu passé, je devais en avertir immédiatement la directrice. Seulement je n'étais pas venue là pour le traîner dehors manu militari. Aucun intérêt. Et de cela, j'étais certaine. Le forcer à réintégrer sa piaule ne serait d'aucune utilité. Pas plus que de lui faire passer un savon. Et puis quand bien même il n'avait jamais été un excellent élève, pour autant que je sache, il n'était pourtant pas mauvais et il serait dommage de perdre un futur gardien, nos effectifs étaient déjà largement assez réduits. La jeune génération nous était de plus en plus nécessaire.

« Mais à moins que tu ne tiennes vraiment à faire réveiller Madame Kirova, non, je ne le ferais pas. » je lui explique.

Je ne prends pas la peine de guetter sa réaction puisque de toute manière, elle m'importe peu. Qu'il soit fondamentalement déçus que je m'obstine à rester et pas simplement le foutre dans un bureau où il n'aurait qu'à couper mentalement le volume des remontrances qu'on pourrait lui faire avant de le livrer de nouveau à lui-même voire éventuellement de le foutre à la porte, lui permettant ainsi de tenter d'échapper à ses souvenirs me laissait indifférente. Il en allait exactement de même si j'étais parvenue à l'atteindre et lui faire réaliser qu'il n'était pas seul au monde. De toute manière, quoi que je vois ou crois voir, j'étais foutue de me planter. Je me plante dans tout ce que je faisais de toute manière.

« Ecoutes, je m'y suis sans doute mal prise. Te déballer ma vie n'a aucun intérêt pour toi, peu importe ce qui nous est arrivé, à mon mentor et moi. Si tu veux que je me taise, tu n'as qu'un mot à dire. De même si tu préfères que je parte. Je ne veux te contraindre à rien. »

Je me souviens du mal fou que j'ai eu à parler de cette histoire à Rose et toute la réticence dont elle-même a fait preuve, quand bien même elle a fait preuve de largement plus de parlote qu'Eddie. Avec lui, je m'étais lancée en aveugle, sans tenir compte du résultat, et voilà où j'en étais : à la laisser m'envoyer balader s'il ne demandait rien de plus. Et si moi, je n'en aurais rien fait, il ne devait rien demandé de mieux depuis que j'avais pris place sur ce banc. Je suis définitivement la dernière des idiotes...
Je ne tente cependant pas de rattrape ce que j'ai dit. Tant pis pour moi si j'ai merdé une fois de plus. Et puis qu'est-ce que je pourrais lui dire, de toute manière ? "Ah bah non, en fait, je vais faire la grosse lourdingue et te coller aux basques jusqu'à ce que tu deviennes un gentil garçon raisonnable." Non, franchement pas. Ce genre de remarque pourrait me valoir un poing en pleine figure, même de la part de la personne la plus pacifique de cette Terre, alors vraiment, j'allais faire sans. Au pire quoi ? Je me suis encore plantée et Monsieur se morfond jusqu'à ce que les cours reprennent ? La possibilité ne le plais pas, mais... Je me suis bloquée toute seule.

Pestant intérieurement une nouvelle fois, je reste muette. C'est à lui et à lui seul que reviens la décision, maintenant. Dans le meilleur des cas, je deviens une statue, une présence muette, dans le second, je lève mon cul et reprends ma ronde comme si de rien n'était. Mon retard ne passera pas imaperçu, mais advienne que pourra. Je trouverais bien une mauvaise excuse à fournir.

codage par langweilen sur apple-spring

Revenir en haut Aller en bas
http://cel869.wix.com/youngwriter#!home/mainPage
Célébrité : Steeven mc Queen
Crédit : Virginia di Murano
Âge : 17 ans
Statut : Etudiant
Localisation : à l'école...
Messages : 16

Eddie Castile
Eddie CastileEtudiants Dhampir
MessageSujet: Re: Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années...   Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années... Icon_minitimeMer 30 Juil - 14:55

Mon regard planté dans le sien, j'attendais. Là, à ce moment précis, je ne craignais rien. Au fond du trou, sans ami, seul au monde, que pouvait-il m'arriver de plus ? les Strogoï s'étaient servi sur moi comme au bar, mais sans payer, alors... sali, abattu... Mes yeux chavirèrent, parce qu'au final, ils ne purent tenir l'éclat des pupilles de Murano. Et ceci fut vécu comme une défaite supplémentaire. bah... J'en n'étais pas à une près... Pourtant, Virginia n'avait pas adopté d'attitude supérieure ou humiliante, mais voir quelqu'un suffisait à me blesser. On partait de loin...

Elle rit. Se moquait de moi. De ma question, de mon sursaut pour survivre !!! c'était pire que tout ! cette hilarité signait l'arrêt de mort du peu de dignité que je me concevais, visiblement à tort, et je me recroquevillais sur moi-même, posant les talons aux fesses et serrant les genoux dans mes bras : que j'avais mal !!!!! personne ne le voyait donc ?

* Le règlement ?.... * : tout le monde n'avait donc que cela pour s'y réfugier ? moi, je voulais être libre, briser les barrières et mourir. Tranquille. Sans code, sans règles, sans règlement.

Le regard rasant les rotules, je regardais droit devant, planqué sous mes cheveux, n'apercevant que la taille de mon interlocutrice. Je me mis à me bercer lentement, si lentement, imperceptiblement...

* Kirova, non. Pas envie. *

Je me renfrognais, rentrant la tête, comme pour n'avoir plus aucun contact avec la réalité. Juste... seul. Je me rendis compte que la seule personne qui me rendait vivant était... Mason. Lui seul prenait garde à moi, alors, j'avais commencé à vivre, à grandir, tout doucement, timidement. Mais sans lui, me voilà comme un arbre sans tuteur... la peur me reprit, tenace, perfide et ravie de reprendre du terrain. Autant dire que quand Victoria proposa tout simplement de se casser sans un mot, je ne retins que cela et lui répondis sèchement :

- C'est çà ! barre-toi !

Non... il y avait de la rage. Alors comme çà, Murano n'était venue là que pour se payer ma tête et sans aucune intention de m'aider, d'écouter... Quelle plaie ! j'aurai dû franchir les grilles et...

* Strigoïs... *

L'évocation de ces terreurs suffit à me faire revenir en arrière. Mais me plaquer à Saint Vlad' n'était pas une solution, ni à court, ni à moyen terme. Victoria finit par se lever, comme si une hésitation l'avait retenue jusque là, et s'éloigna. Au fur et à mesure que Murano s'éloignait, le malaise qui me saisissait prenait de l'ampleur et j'eus du mal à respirer. Enfin, n'entendant plus rien, ma décision prise, je me levais et me dirigeais vers le parc. Là-bas, je me promettais de franchir l'enceinte et de me laisser tuer par qui le voudrait bien.

De toute manière, personne ne voulait de moi, même ceux qui faisaient la ronde à l'académie en avaient rien à fiche de moi. Je haussais les épaules, shootais dans une pierre qui se trouvait là et avançais sans mal dans le noir complet.

- Mason... murmurais-je simplement au pied d'un grand chêne.

Puis, secoué de sanglots, je me laissais tomber au pied de l'arbre et hurlais :

- MASOOOOOOOOOOOOOONNNN !!!

comme un loup à la pleine lune.

Ma résolution était prise : je ne serai pas le larbin de service. Hors de question de servir de garde du corps ou de pushing ball. J'allais vivre MA vie. Cette détermination ne dura pas longtemps et la tristesse revint miner mon coeur et mon corps. Les sanglots me reprirent et les larmes destabilisèrent toutes les images renvoyées par mes pupilles. Un seul constat : j'étais ridicule à réagir comme çà. Un vrai bébé !!! Mason aurait honte de moi.

Rebroussant chemin, je me faufilais dans les bâtiments sombres et... retombais, comme par hasard, sur Murano. Levant les yeux au ciel, je me dis que, vraiment, j'avais pas de bol...
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années...   Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années... Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Mélancolie ? envie de rien ? après seulement 17 années...

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vampire Academy - RPG :: 

Place au RP :
L'académie Saint-Vladimir

 :: Aile Est :: Couloirs
-